Halle aux grains
> 15 novembre

Valses

Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo Kazuki Yamada : Marco Borggreve. Photo Gautier Capuçon : M. Tammaro – Virgin Classics.
Kazuki Yamada, direction
Gautier Capuçon, violoncelle

Nous avions particulièrement apprécié l’interprétation de la Symphonie Fantastique d’Hector Berlioz par Kazuki Yamada lors de son dernier passage à la Halle aux Grains l’an dernier. Cette année, la satisfaction sera la même. Montrant toujours une rare affinité avec la musique française, Kazuki Yamada dirige La Valse de Maurice Ravel sans partition. De ce poème chorégraphique à l’accent viennois sublimé, il exalte toute la rageuse volupté qui y transpire. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, tendre et virtuose à la fois, se plie comme un seul homme à cette lecture acérée. Plus difficiles à mettre en place mais aussi à appréhender, les Valses nobles et sentimentales du même auteur gardent ici leur étrange parfum indéfinissable au charme irrésistible.
Le concerto pour violoncelle 1 de Camille Saint-Saëns est un pilier du répertoire. Gautier Capuçon, star internationale de l’instrument, s’y montre à son meilleur. Très expressif, aussi enjoué que profond, il maîtrise parfaitement l’architecture élancée et le lyrisme élégiaque de l’œuvre. Souple et clair l’accompagnement de Kazuki Yamada s’articule intelligemment autour des chaleureuses interventions de son soliste.
Ce dernier, très applaudi, se place résolumment sous le haut patronage de Pau Casals en reprenant en bis une de ses pièces: Le chant des oiseaux
Ouvrant ce beau concert, Star Isle du maître japonais Toru Takemitsu, de ses éclats de cuivres à ses plages extatiques, rappelle tout ce que cet auteur devait à la musique de Messiaen et de Debussy. Kazuki Yamada l’illumine d’une franche lumière qui persistera longtemps…

Jean-Félix Marquette


Publié le 20/11/2013 à 17:03, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.