Halle aux grains
> 5 octobre
Nuits mexicaines
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo Christian Vàsquez : Wolf Marloh. Photo Ye-Eun Choi : Felix Broede.
Christian Vàsquez, direction
Ye-Eun Choi, violon
Jeune chef-d’orchestre vénézuélien Christian Vàsquez, dans la lignée d’un Gustavo Dudamel, électrise toutes les grandes scènes du monde. La Halle aux Grains n’y échappe pas. Le programme de ce soir y contribue grandement. Les danses du ballet Estancias d’Alberto Ginastera ouvrent la soirée. Ce dernier, grand compositeur argentin du XXè siècle, affiche dans cette œuvre emblématique de son art un motorisme à la Prokofiev, qui, sous cette baguette et grâce à un Orchestre National du Capitole de Toulouse des grands soirs, enflamme l’auditoire.
Le premier concerto pour violon de Bela Bartok date de 1908 mais ne fut créé qu’en 1958. En deux mouvements, il est comme le portrait de sa dédicataire Steffi Geyer dont l’auteur était amoureux. La jeune violoniste coréenne Ye-Eun Choi s’en empare avec une maîtrise et une autorité rares. Sa somptueuse sonorité dessine avec finesse les mystérieuses volutes de la partition, le soutien de l’orchestre est aussi subtil qu’impliqué. Cette page souvent délaissée qui annonce les grands chefs-d’œuvre de son auteur est ainsi ce soir magnifiquement présentée. La soliste remercie l’accueil plus que chaleureux du public par une page de Bach (l’Andante de la sonate n°2).
La pièce de résistance du concert est La Noche de los Mayas de Silvestre Revueltas, compositeur mexicain majeur mort dans sa quarante-et-unième année en 1940.
Cette œuvre de 1939 est, à l’origine, la bande originale du film homonyme de Chano Uruetas, arrangée, ensuite, en quatre mouvements telle une suite de danses (ou une symphonie masquée). Typique et très colorée, parfois véritable concerto pour percussions et orchestre (les percussionistes de l Orchestre du Capitole s’y montrent plus que brillants), elle devient véritablement, quand elle est transmise avec souffle et bravoure comme ce soir, un magnifique poème célébrant les envoûtements nocturnes du Mexique éternel.
Jean-Félix Marquette
Ye-Eun Choi, violon
Jeune chef-d’orchestre vénézuélien Christian Vàsquez, dans la lignée d’un Gustavo Dudamel, électrise toutes les grandes scènes du monde. La Halle aux Grains n’y échappe pas. Le programme de ce soir y contribue grandement. Les danses du ballet Estancias d’Alberto Ginastera ouvrent la soirée. Ce dernier, grand compositeur argentin du XXè siècle, affiche dans cette œuvre emblématique de son art un motorisme à la Prokofiev, qui, sous cette baguette et grâce à un Orchestre National du Capitole de Toulouse des grands soirs, enflamme l’auditoire.
Le premier concerto pour violon de Bela Bartok date de 1908 mais ne fut créé qu’en 1958. En deux mouvements, il est comme le portrait de sa dédicataire Steffi Geyer dont l’auteur était amoureux. La jeune violoniste coréenne Ye-Eun Choi s’en empare avec une maîtrise et une autorité rares. Sa somptueuse sonorité dessine avec finesse les mystérieuses volutes de la partition, le soutien de l’orchestre est aussi subtil qu’impliqué. Cette page souvent délaissée qui annonce les grands chefs-d’œuvre de son auteur est ainsi ce soir magnifiquement présentée. La soliste remercie l’accueil plus que chaleureux du public par une page de Bach (l’Andante de la sonate n°2).
La pièce de résistance du concert est La Noche de los Mayas de Silvestre Revueltas, compositeur mexicain majeur mort dans sa quarante-et-unième année en 1940.
Cette œuvre de 1939 est, à l’origine, la bande originale du film homonyme de Chano Uruetas, arrangée, ensuite, en quatre mouvements telle une suite de danses (ou une symphonie masquée). Typique et très colorée, parfois véritable concerto pour percussions et orchestre (les percussionistes de l Orchestre du Capitole s’y montrent plus que brillants), elle devient véritablement, quand elle est transmise avec souffle et bravoure comme ce soir, un magnifique poème célébrant les envoûtements nocturnes du Mexique éternel.
Jean-Félix Marquette
Publié le 10/10/2013 à 15:07, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.