Opéra de Paris Bastille
> 13 septembre
Lucia de feu !
Photos Michaela Marin
C’est une véritable standing ovation qui devait saluer la représentation de Lucia di Lamermoor vendredi dernier. Il faut dire que la distribution cinq étoiles du chef d’œuvre du bel canto avait tout pour ravir le mélomane le plus exigeant. Patricia Ciofi est une Lucia impériale que rien ne semble pouvoir arrêter sur le plan vocal. Impliquée scéniquement, elle déjoue tous les pièges de la partition et fascine littéralement le public. Ludovic Tézier est un Ashton sombre à la voix sûre et bien timbrée. Orlin Anastassov séduit par les belles couleurs de sa vocalité. Même, l’ingrat rôle d’Arturo est bien distribué: Alfredo Nigro est remarqué. Mais, c’est sans nul doute Vittorio Grigolo qui domine le spectacle, son ultime air restera dans toutes les mémoires. Comme transcendé après une scène de la folie d’apocalypse, le ténor est véritablement Edgar, la passion consume sa voix, la douleur le summerge, la voix devient totalement l’incarnation de son malheur: magnifique.
La mise en scène d’Andrei Serban fonctionne toujours bien, tantôt arène d’un cirque terrible ou corps de garde, les chœurs prennent des allures de personnages de Caillebotte et semblent traverser l’action plutôt qu’ils n’y participent, mais il est vrai que tout est joué et inexorable.
Maurizio Benini, en grand routier, conduit les troupes de l’opéra avec efficacité.
Marc Laborde
La mise en scène d’Andrei Serban fonctionne toujours bien, tantôt arène d’un cirque terrible ou corps de garde, les chœurs prennent des allures de personnages de Caillebotte et semblent traverser l’action plutôt qu’ils n’y participent, mais il est vrai que tout est joué et inexorable.
Maurizio Benini, en grand routier, conduit les troupes de l’opéra avec efficacité.
Marc Laborde
Publié le 19/09/2013 à 09:28, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.