Eglise de Gerde, Hautes-Pyrénées
> 22 juillet
Muza Rubackyte au sommet
Festival Piano Pic
Photos Roni Fees.
Le somptueux retable baroque de l’église de Gerde devait servir d’écrin au récital superlatif de la pianiste virtuose Muza Rubackyte. C’est avec plaisir que nous avons retrouvé cette grande spécialiste de Liszt dans Venezia et Napoli extrait des Années de Pèlerinage. C’est avec un rare brio et une fougue toute mesurée qu’elle donne vie aux amours tumultueuses de Liszt et de Marie d’Agoult: époustouflant. La Fantaisie opus 49 de Chopin est traitée avec la même passion dévorante: de la belle ouvrage.
Le concert devait s’ouvrir par une Sonate de jeunesse de Beethoven extraite de l’opus 31, ici peut-être interprétée avec des tempi un peu rapides, mais témoignant d’une réelle joie de vivre. L’illustre final dit La chasse devait nous emporter dans une course éperdue. Toujours de Beethoven, la Sonate opus 110, l’une des trois dernières, est elle marquée par les souffrances de l’existence. Partition douloureuse, bouleversante, cette écriture convient à la perfection à notre interprète qui transcende le texte beethovenien pour retrouver la passion conquérante. N’est-ce pas l’ultime que joua Glenn Gould en public?
Ovationnée Muza Rubackyte enchaine les bis: Schubert, Scarlatti, Bach, pour le plus grand bonheur d’un public terrassé par tant de talent et qui lui réserve une standing ovation parfaitement méritée. Un récital au sommet!
Marc Laborde
Le concert devait s’ouvrir par une Sonate de jeunesse de Beethoven extraite de l’opus 31, ici peut-être interprétée avec des tempi un peu rapides, mais témoignant d’une réelle joie de vivre. L’illustre final dit La chasse devait nous emporter dans une course éperdue. Toujours de Beethoven, la Sonate opus 110, l’une des trois dernières, est elle marquée par les souffrances de l’existence. Partition douloureuse, bouleversante, cette écriture convient à la perfection à notre interprète qui transcende le texte beethovenien pour retrouver la passion conquérante. N’est-ce pas l’ultime que joua Glenn Gould en public?
Ovationnée Muza Rubackyte enchaine les bis: Schubert, Scarlatti, Bach, pour le plus grand bonheur d’un public terrassé par tant de talent et qui lui réserve une standing ovation parfaitement méritée. Un récital au sommet!
Marc Laborde
Publié le 31/07/2013 à 08:37, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.