Halle aux grains
> 6 juin
Joyaux du romantisme tardif
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo Jorge Luis Prats : Jan Willem. Photo Thomas Søndergard : Andy Buchanan.
Jorge Luis Prats, piano
Thomas Søndergard, direction
Cubain installé aux abords de Miami, Jorge Luis Prats est un pianiste que tous les grands orchestres du monde s’arrachent. Son interprétation du second concerto de Johannes Brahms s’impose avec une autorité rare. Dès l’Allegro non troppo initial, sa vision ambitieuse alliée à une affirmation quasi dionysiaque du discours musical subliment la rayonnante expressivité de cette œuvre magnifique. L’Allegro appassionato ruisselle de tonicité, l’Andante, introduit avec beaucoup de délicatesse par le violoncelle de Pierre Gil, est un grand moment d’émotion retenue, enfin, l’Allegretto grazioso final s’épanche dans des territoires où la folie la plus douce se combine à la joie de vivre la plus éclatante.
Thomas Søndergard, impliqué dans la disposition même de l’orchestre (le pupitre des violoncelles fait face à celui des premiers violons), s’ingénie surtout à offrir à son soliste la splendeur sonore de son orchestre d’adoption, orchestre ce soir au delà de toute critique.
L’enthousiasme palpable du public est bientôt nourri jusqu’à l’hystérie par les trois bis que lui offre ce surprenant soliste.
Also spracht Zarathoustra, le poème symphonique de Richard Strauss, réunit sur la scène un très grand orchestre (qui retrouve pour l’occasion sa disposition habituelle). En huit mouvements enchaînés, d’un romantisme flamboyant, il offre, comme ce soir un spectacle sidérant. Thomas Søndergard maitrise avec une rigueur quasi militaire cet ouragan sonore. Chaque épisode de cette sombre rêverie métaphysique est puissamment caractérisé. Sans emphase inutile, mais avec sensualité et lyrisme à l’image du violon de Malcom Stewart, Thomas Søndergard donne une dimension opératique à cette œuvre qui resplendit ainsi comme une légende inscrite dans la mémoire des siècles…
Jean-Félix Marquette
Thomas Søndergard, direction
Cubain installé aux abords de Miami, Jorge Luis Prats est un pianiste que tous les grands orchestres du monde s’arrachent. Son interprétation du second concerto de Johannes Brahms s’impose avec une autorité rare. Dès l’Allegro non troppo initial, sa vision ambitieuse alliée à une affirmation quasi dionysiaque du discours musical subliment la rayonnante expressivité de cette œuvre magnifique. L’Allegro appassionato ruisselle de tonicité, l’Andante, introduit avec beaucoup de délicatesse par le violoncelle de Pierre Gil, est un grand moment d’émotion retenue, enfin, l’Allegretto grazioso final s’épanche dans des territoires où la folie la plus douce se combine à la joie de vivre la plus éclatante.
Thomas Søndergard, impliqué dans la disposition même de l’orchestre (le pupitre des violoncelles fait face à celui des premiers violons), s’ingénie surtout à offrir à son soliste la splendeur sonore de son orchestre d’adoption, orchestre ce soir au delà de toute critique.
L’enthousiasme palpable du public est bientôt nourri jusqu’à l’hystérie par les trois bis que lui offre ce surprenant soliste.
Also spracht Zarathoustra, le poème symphonique de Richard Strauss, réunit sur la scène un très grand orchestre (qui retrouve pour l’occasion sa disposition habituelle). En huit mouvements enchaînés, d’un romantisme flamboyant, il offre, comme ce soir un spectacle sidérant. Thomas Søndergard maitrise avec une rigueur quasi militaire cet ouragan sonore. Chaque épisode de cette sombre rêverie métaphysique est puissamment caractérisé. Sans emphase inutile, mais avec sensualité et lyrisme à l’image du violon de Malcom Stewart, Thomas Søndergard donne une dimension opératique à cette œuvre qui resplendit ainsi comme une légende inscrite dans la mémoire des siècles…
Jean-Félix Marquette
Publié le 10/06/2013 à 08:48, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.