Halle aux Grains
> 11 décembre
Ténèbres et levers de soleil
Orchestre National du Capitole de Toulouse

Outi Tarkiainen, compositrice finlandaise contemporaine, était présente à la Halle aux Grains pour assister à la création française de sa pièce pour orchestre titrée Mosaïcs. Cette dernière est un résumé sans parole de son premier opéra A Room of One’s Own inspiré de l’essai Une Chambre à soi de Virginia Woolf. D’une déflagration initiale aux cuivres rageurs, au chant plaintif et mélodieux du premier violon inspiré d’une ballade écossaise du XVIe siècle, aux vagues successives orchestrales évoquant quelque sombre menace, tout concourt à dessiner un beau poème à l’expressionnisme ravageur. Roberto Forés Veses et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse en tracent une image indélébile. Le public ravi fait un triomphe à l’autrice et à ses interprètes.
Les Kintertotenlieder de Gustav Mahler, cycle de cinq lieder pour voix (baryton ou mezzo-soprano comme ce soir) et orchestre sont un joyau de la dramaturgie mahlérienne.
Marianne Crebassa en comprend parfaitement tous les enjeux et épouse parfaitement les crispations harmoniques et affectives de l’orchestre qui hésite toujours entre prière et fureur. Ainsi, le soutien de Roberto Forés Veses est total et l’immersion de ce chant plaintif dans cet écrin somptueux ne peut être rien moins que fascinant.
Après l’entracte, tel un pont reliant les deux œuvres de la première partie, la cinquième symphonie de Jean Sibelius, au lyrisme conquérant, retentit dans des tons au dramatisme estompé mais à l’héroïsme rageur. Presque aveuglantes, les couleurs de l’orchestre peignent un fantastique théâtre d’ombres, où bercé par l’atmosphère onirique de la partition, on pourrait presque entrevoir l’envol de cygnes majestueux.
Jean-Félix Marquette
Les Kintertotenlieder de Gustav Mahler, cycle de cinq lieder pour voix (baryton ou mezzo-soprano comme ce soir) et orchestre sont un joyau de la dramaturgie mahlérienne.
Marianne Crebassa en comprend parfaitement tous les enjeux et épouse parfaitement les crispations harmoniques et affectives de l’orchestre qui hésite toujours entre prière et fureur. Ainsi, le soutien de Roberto Forés Veses est total et l’immersion de ce chant plaintif dans cet écrin somptueux ne peut être rien moins que fascinant.
Après l’entracte, tel un pont reliant les deux œuvres de la première partie, la cinquième symphonie de Jean Sibelius, au lyrisme conquérant, retentit dans des tons au dramatisme estompé mais à l’héroïsme rageur. Presque aveuglantes, les couleurs de l’orchestre peignent un fantastique théâtre d’ombres, où bercé par l’atmosphère onirique de la partition, on pourrait presque entrevoir l’envol de cygnes majestueux.
Jean-Félix Marquette
Publié le 23/12/2025 à 17:29.