Jean Muller, piano
Sonates de Mozart, Vol. 5

CD Hänssler Classic
Mozart s’était familiarisé avec la musique baroque, de Jean-Sébastien Bach notamment, dans le salon viennois de Gottfried von Swieten, que fréquentèrent aussi Haydn et Beethoven. Il s’est inspiré de l’Offrande musicale et de son thème du Roi pour composer sa Fantaisie n°2 en do mineur, KV 475 à laquelle répond la sonate en do mineur, K 457. Mozart y reprend des thèmes de l’Offrande musicale dans le 1e mouvement. La transmission se poursuivra: l’adagio du second mouvement a manifestement inspiré Beethoven pour sa Pathétique, tandis que dans le 3e, Mozart revient à Bach et donne une magnifique illustration de son talent à combiner technique éblouissante et profondeur émotionnelle.
La sonate n°5 en sol majeur, K. 283, composée en 1774, pendant la période munichoise de Mozart, témoigne de l’exceptionnelle maturité du compositeur, tout juste âgé de 18 ans. Le premier mouvement, Allegro, offre dans un temps restreint une grande inventivité, Mozart jouant à la fois sur le plan de la virtuosité et celui de la sensibilité la plus exquise. On y trouve tous les éléments d’une démarche intellectuelle approfondie et l’expression du grand bonheur de jouer. Le deuxième mouvement, Andante, combine un certain lyrisme mélodique et de douces harmonies. De manière très simple, Mozart réussit à susciter une profonde émotion. Le Presto final est l’occasion d’une démonstration de ses qualités inventives: une certaine acrobatie, une ode à la jeunesse et à la joie de vivre…
La sonate no 18 en ré majeur, K. 576 est la dernière composée par Mozart en 1789, appelée La chasse, elle illustre la très grande maturité du compositeur. Si le premier mouvement frappe par sa netteté et sa virtuosité, le second, l’Adagio, pousse l’auditeur à une sorte d’introspection avant que le 3e, l’Allegretto, confirme le sens de l’humour de Mozart en même temps que sa maîtrise des techniques contrapuntiques, son goût pour la fugue. L’œuvre offre au pianiste une belle occasion de montrer sa virtuosité. L’œuvre correspond à une étape de la vie de Mozart pendant laquelle il est joyeux, heureux même et laisse libre cours à sa fantaisie créatrice.
Jean Muller se sent manifestement très en phase avec ce monde de la sonate de Mozart, comme l’illustrent d’ailleurs les autres CD de la série. Il ne se laisse pas aller à des envolées romantiques, mais privilégie une véritable sobriété, qui permet de souligner les moments où il se laisse aller à un certain lyrisme, très maîtrisé, le tout avec des démonstrations de virtuosité convaincantes. Une belle interprétation.
Danielle Anex-Cabanis
Mozart s’était familiarisé avec la musique baroque, de Jean-Sébastien Bach notamment, dans le salon viennois de Gottfried von Swieten, que fréquentèrent aussi Haydn et Beethoven. Il s’est inspiré de l’Offrande musicale et de son thème du Roi pour composer sa Fantaisie n°2 en do mineur, KV 475 à laquelle répond la sonate en do mineur, K 457. Mozart y reprend des thèmes de l’Offrande musicale dans le 1e mouvement. La transmission se poursuivra: l’adagio du second mouvement a manifestement inspiré Beethoven pour sa Pathétique, tandis que dans le 3e, Mozart revient à Bach et donne une magnifique illustration de son talent à combiner technique éblouissante et profondeur émotionnelle.
La sonate n°5 en sol majeur, K. 283, composée en 1774, pendant la période munichoise de Mozart, témoigne de l’exceptionnelle maturité du compositeur, tout juste âgé de 18 ans. Le premier mouvement, Allegro, offre dans un temps restreint une grande inventivité, Mozart jouant à la fois sur le plan de la virtuosité et celui de la sensibilité la plus exquise. On y trouve tous les éléments d’une démarche intellectuelle approfondie et l’expression du grand bonheur de jouer. Le deuxième mouvement, Andante, combine un certain lyrisme mélodique et de douces harmonies. De manière très simple, Mozart réussit à susciter une profonde émotion. Le Presto final est l’occasion d’une démonstration de ses qualités inventives: une certaine acrobatie, une ode à la jeunesse et à la joie de vivre…
La sonate no 18 en ré majeur, K. 576 est la dernière composée par Mozart en 1789, appelée La chasse, elle illustre la très grande maturité du compositeur. Si le premier mouvement frappe par sa netteté et sa virtuosité, le second, l’Adagio, pousse l’auditeur à une sorte d’introspection avant que le 3e, l’Allegretto, confirme le sens de l’humour de Mozart en même temps que sa maîtrise des techniques contrapuntiques, son goût pour la fugue. L’œuvre offre au pianiste une belle occasion de montrer sa virtuosité. L’œuvre correspond à une étape de la vie de Mozart pendant laquelle il est joyeux, heureux même et laisse libre cours à sa fantaisie créatrice.
Jean Muller se sent manifestement très en phase avec ce monde de la sonate de Mozart, comme l’illustrent d’ailleurs les autres CD de la série. Il ne se laisse pas aller à des envolées romantiques, mais privilégie une véritable sobriété, qui permet de souligner les moments où il se laisse aller à un certain lyrisme, très maîtrisé, le tout avec des démonstrations de virtuosité convaincantes. Une belle interprétation.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 09/12/2025 à 12:52, mis à jour le 09/12/2025 à 13:04.