Halle aux grains
> 26 avril
Héroïques
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo Anne Sofie von Otter : Ewa-Marie Rundquist. Photo Marc Minkowski : Marco Borggreve.
Anne Sofie von Otter, mezzo-soprano
Marc Minkowski, direction
Anne Sofie von Otter et Marc Minkowski ont enregistré ensemble les Nuits d’été d’Hector Berlioz. Ce soir leur entente dans les Wesendonck Lieder de Richard Wagner va au delà d’une simple complicité artistique. Ce cycle de cinq chants sur des poèmes de Mathilde Wesendonck orchestré par Félix Mottl trouve chez ces deux artistes des interprètes d’élection. La première, de sa voix mercurielle, incarne au mieux le romantisme exalté du maître allemand; le second qui s’empare de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse avec une belle autorité lui tisse un somptueux tapis où son doux chant ambré ne peut que s’épanouir.
L’ouverture pour Faust du même auteur, d’un tout autre climat et frôlant parfois le pompiérisme, garde, sous cette direction éclairée, un parfum berliozien qui lui va à ravir.
Enfin, la troisième symphonie de Ludwig van Beethoven dite eroïca retentit avec une hardiesse rare. L’Allegro con brio affiche une énergie inextinguible et une majesté imposante, la marche funêbre tempère son dramatisme par une profonde douceur quasi empathique, le scherzo, ici aussi turbulent qu’implaquable, anticipe presque le motorisme de la musique russe du début du XXè siècle; le Finale, prométhéen, est aussi éclatant qu’expressif. Marc Minkowski cravache son orchestre qui se transforme ainsi en un coursier magnifique et sidère son public par cette folle chevauchée héroïque.
Jean-Félix Marquette
Marc Minkowski, direction
Anne Sofie von Otter et Marc Minkowski ont enregistré ensemble les Nuits d’été d’Hector Berlioz. Ce soir leur entente dans les Wesendonck Lieder de Richard Wagner va au delà d’une simple complicité artistique. Ce cycle de cinq chants sur des poèmes de Mathilde Wesendonck orchestré par Félix Mottl trouve chez ces deux artistes des interprètes d’élection. La première, de sa voix mercurielle, incarne au mieux le romantisme exalté du maître allemand; le second qui s’empare de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse avec une belle autorité lui tisse un somptueux tapis où son doux chant ambré ne peut que s’épanouir.
L’ouverture pour Faust du même auteur, d’un tout autre climat et frôlant parfois le pompiérisme, garde, sous cette direction éclairée, un parfum berliozien qui lui va à ravir.
Enfin, la troisième symphonie de Ludwig van Beethoven dite eroïca retentit avec une hardiesse rare. L’Allegro con brio affiche une énergie inextinguible et une majesté imposante, la marche funêbre tempère son dramatisme par une profonde douceur quasi empathique, le scherzo, ici aussi turbulent qu’implaquable, anticipe presque le motorisme de la musique russe du début du XXè siècle; le Finale, prométhéen, est aussi éclatant qu’expressif. Marc Minkowski cravache son orchestre qui se transforme ainsi en un coursier magnifique et sidère son public par cette folle chevauchée héroïque.
Jean-Félix Marquette
Publié le 02/05/2013 à 17:31, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.