Alexandre Tharaud
Concertos

CD Erato
Peu de pianistes contemporains créent autant de nouveaux concertos pour leur instrument qu’Alexandre Tharaud. Et encore moins ont la chance de les enregistrer. Cet album réunit trois concertos composés pour lui. Le premier Cara Bali Concerto de Thierry Pécou, inspiré du gamelan balinais, aux rythmes percussifs et hypnotiques, est le troisième concerto que cet auteur destine à ce pianiste. En deux mouvements titrés tous les deux Vivace, il s’articule telle une poursuite infernale aux ruptures de tons incessants. Alexandre Tharaud survole la partition avec une assurance remarquable, magnifiquement soutenu par Jonathan Stockhammer et l’Orchestre National de Lyon.
Mare Marginis de Ramon Lazkano, évocation glaciale et éthérée d’un paysage lunaire, mais empreinte, comme toujours chez cet auteur basque, d’une poésie prégnante et de clusters explosifs, stimule la virtuosité exploratrice de son soliste, qui, enregistré en public face au WDR Sinfonieorchester aux mains de Sylvain Cambreling, sait en dégager, au milieu de ses méandres impressionnants, l’essence intime.
Enfin, Luz de Lejos de l’argentin Alex Nante, en six mouvements, objective un dialogue clair et fluide entre un piano aérien et un orchestre allégé aux soli ( cor et harpe notamment) quasi introspectifs. Emilia Hoving et l’Orchestre National de Lille sont les parfaits partenaires de ce pianiste rare aux registres infinis que l’on ne peut que féliciter d’enrichir ainsi le répertoire de son instrument.
Jean-Félix Marquette
Peu de pianistes contemporains créent autant de nouveaux concertos pour leur instrument qu’Alexandre Tharaud. Et encore moins ont la chance de les enregistrer. Cet album réunit trois concertos composés pour lui. Le premier Cara Bali Concerto de Thierry Pécou, inspiré du gamelan balinais, aux rythmes percussifs et hypnotiques, est le troisième concerto que cet auteur destine à ce pianiste. En deux mouvements titrés tous les deux Vivace, il s’articule telle une poursuite infernale aux ruptures de tons incessants. Alexandre Tharaud survole la partition avec une assurance remarquable, magnifiquement soutenu par Jonathan Stockhammer et l’Orchestre National de Lyon.
Mare Marginis de Ramon Lazkano, évocation glaciale et éthérée d’un paysage lunaire, mais empreinte, comme toujours chez cet auteur basque, d’une poésie prégnante et de clusters explosifs, stimule la virtuosité exploratrice de son soliste, qui, enregistré en public face au WDR Sinfonieorchester aux mains de Sylvain Cambreling, sait en dégager, au milieu de ses méandres impressionnants, l’essence intime.
Enfin, Luz de Lejos de l’argentin Alex Nante, en six mouvements, objective un dialogue clair et fluide entre un piano aérien et un orchestre allégé aux soli ( cor et harpe notamment) quasi introspectifs. Emilia Hoving et l’Orchestre National de Lille sont les parfaits partenaires de ce pianiste rare aux registres infinis que l’on ne peut que féliciter d’enrichir ainsi le répertoire de son instrument.
Jean-Félix Marquette
Publié le 25/11/2025 à 21:20.