Alma Bettencourt, orgue et piano
Julius Reubke : les deux sonates
CD Label Rocamadour
Alma Bettencourt, jeune artiste de 21 ans, suit un double cursus d’enseignement du piano et de l’orgue au CNSMD de Paris. C’est un fait assez rare pour être souligné. En effet, bien que l’orgue et le piano aient en commun le clavier, la technique de chacun de ces 2 instruments se ressemble peu. C’est donc un défi osé que de se lancer dans l’enregistrement de 2 œuvres techniquement aussi complexes et sur les 2 instruments.
Elle a choisi de rendre hommage à Julius Reubke, un compositeur né en 1834 et qui meurt prématurément à l’âge de 24 ans de la tuberculose. Il laisse peu d’œuvres dont les principales sont ces 2 sonates pour orgue et piano.
Alma Bettencourt nous captive dès le début par sa technique pianistique affirmée. L’écriture pleine de fougue du jeune compositeur trouve en cette jeune musicienne une interprète de choix. Reubke, élève de Franz Liszt, montre dans cette sonate combien son maître l’a marqué et inspiré. On se laisse emporter dans ce tourbillon romantique à travers cette sonate fleuve qui s’émancipe très largement du cadre de ce genre musical.
C’est ensuite à l’orgue qu’Alma Bettencourt interprète la seconde sonate de ce programme. Inspirée du psaume 94, elle en illustre les différents versets. L’instrument qui a été choisi est celui de la Basilique Saint-Sernin de Toulouse. Cet instrument, un des plus beaux de la ville rose, sert à merveille cette musique. Alma Bettencourt est à son aise autant à l’orgue qu’au piano. Elle sait traduire au mieux toutes les émotions contenues dans cette pièce grâce à son jeu et son choix des registrations.
Un autre organiste s’était essayé à jouer ces 2 œuvres sur les 2 instruments lors d’un concert à Paris en 1991, c’était Jean Guillou. Alma Bettencourt prend ainsi la suite de cet organiste majeur de notre temps. On peut dire sans hésitation qu’elle relève le défi avec sensibilité et brio.
Notons enfin que ce CD paraît sous le label Rocamadour, créé en 2020. Il participe au rayonnement du festival qui se déroule dans cette célèbre cité du Lot. Il propose 3 à 4 albums par an autour de la musique sacrée vocale et la musique d’orgue en partenariat avec le CNSMD de Paris, dont Alma Bettencourt est l’élève. Belle initiative qui devrait, dans l’avenir, nous permettre de faire encore de belles découvertes.
Pierre-Jean Schoen
Lien vers l’album sur Spotify
Alma Bettencourt, jeune artiste de 21 ans, suit un double cursus d’enseignement du piano et de l’orgue au CNSMD de Paris. C’est un fait assez rare pour être souligné. En effet, bien que l’orgue et le piano aient en commun le clavier, la technique de chacun de ces 2 instruments se ressemble peu. C’est donc un défi osé que de se lancer dans l’enregistrement de 2 œuvres techniquement aussi complexes et sur les 2 instruments.
Elle a choisi de rendre hommage à Julius Reubke, un compositeur né en 1834 et qui meurt prématurément à l’âge de 24 ans de la tuberculose. Il laisse peu d’œuvres dont les principales sont ces 2 sonates pour orgue et piano.
Alma Bettencourt nous captive dès le début par sa technique pianistique affirmée. L’écriture pleine de fougue du jeune compositeur trouve en cette jeune musicienne une interprète de choix. Reubke, élève de Franz Liszt, montre dans cette sonate combien son maître l’a marqué et inspiré. On se laisse emporter dans ce tourbillon romantique à travers cette sonate fleuve qui s’émancipe très largement du cadre de ce genre musical.
C’est ensuite à l’orgue qu’Alma Bettencourt interprète la seconde sonate de ce programme. Inspirée du psaume 94, elle en illustre les différents versets. L’instrument qui a été choisi est celui de la Basilique Saint-Sernin de Toulouse. Cet instrument, un des plus beaux de la ville rose, sert à merveille cette musique. Alma Bettencourt est à son aise autant à l’orgue qu’au piano. Elle sait traduire au mieux toutes les émotions contenues dans cette pièce grâce à son jeu et son choix des registrations.
Un autre organiste s’était essayé à jouer ces 2 œuvres sur les 2 instruments lors d’un concert à Paris en 1991, c’était Jean Guillou. Alma Bettencourt prend ainsi la suite de cet organiste majeur de notre temps. On peut dire sans hésitation qu’elle relève le défi avec sensibilité et brio.
Notons enfin que ce CD paraît sous le label Rocamadour, créé en 2020. Il participe au rayonnement du festival qui se déroule dans cette célèbre cité du Lot. Il propose 3 à 4 albums par an autour de la musique sacrée vocale et la musique d’orgue en partenariat avec le CNSMD de Paris, dont Alma Bettencourt est l’élève. Belle initiative qui devrait, dans l’avenir, nous permettre de faire encore de belles découvertes.
Pierre-Jean Schoen
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Publié le 20/11/2025 à 12:46, mis à jour le 20/11/2025 à 12:50.
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