Albert Cano Smit, piano
Bach : L’Art de la Fugue, BWV 1080

CD Aparté
Suivant la présentation de Carl Philipp Emmanuel Bach, l’Art de la Fugue serait la dernière œuvre du Kantor, ce que l’on sait être faux de nos jours, mais c’est sans importance. L’Art de la Fugue est le génie de Bach à son apogée qui l’a composée pour le clavier, ce qui permettait de son temps de choisir entre le clavecin, le clavicorde et l’orgue, auxquels s’est rajouté le piano.
L’étude des différents manuscrits montrent d’une part un style de composition particulier à 4 portées. Comme pour Le clavecin bien tempéré ou Les variations Goldberg, les pièces qui composent l’Art de la Fugue n’ont pas été conçues par leur créateur pour être interprétées d’un seul tenant ni selon un ordre immuable, ce qui permet à Albert Cano Smit de construire son propre modèle, sans doute mieux adapté à l’interprétation au piano.
C’était une gageure audacieuse de s’attaquer à ce monument illustré par de remarquables interprètes au fil du temps, mais le jeune pianiste a réussi. Sa relecture est techniquement inattaquable et, avec une grande pudeur, il parvient à donner sa marque sans céder à la tentation d’user de toutes les possibilités du piano pour rester dans une ligne que Bach lui-même aurait sans doute cautionnée. Un très bel enregistrement.
Danielle Anex-Cabanis
Lien vers l’album sur Spotify
Suivant la présentation de Carl Philipp Emmanuel Bach, l’Art de la Fugue serait la dernière œuvre du Kantor, ce que l’on sait être faux de nos jours, mais c’est sans importance. L’Art de la Fugue est le génie de Bach à son apogée qui l’a composée pour le clavier, ce qui permettait de son temps de choisir entre le clavecin, le clavicorde et l’orgue, auxquels s’est rajouté le piano.
L’étude des différents manuscrits montrent d’une part un style de composition particulier à 4 portées. Comme pour Le clavecin bien tempéré ou Les variations Goldberg, les pièces qui composent l’Art de la Fugue n’ont pas été conçues par leur créateur pour être interprétées d’un seul tenant ni selon un ordre immuable, ce qui permet à Albert Cano Smit de construire son propre modèle, sans doute mieux adapté à l’interprétation au piano.
C’était une gageure audacieuse de s’attaquer à ce monument illustré par de remarquables interprètes au fil du temps, mais le jeune pianiste a réussi. Sa relecture est techniquement inattaquable et, avec une grande pudeur, il parvient à donner sa marque sans céder à la tentation d’user de toutes les possibilités du piano pour rester dans une ligne que Bach lui-même aurait sans doute cautionnée. Un très bel enregistrement.
Danielle Anex-Cabanis
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Publié le 20/11/2025 à 12:37, mis à jour le 20/11/2025 à 12:43.