Concerto n° 0 et Symphonie n° 10
Ludwig van Beethoven
Philippe Boaron, Piano. Camerata du Léman. CD Cascavelle.
Beethoven a laissé l’ébauche d’un premier concerto, composé quand il avait 14 ans avec pour objectif de séduire le prince-électeur de Cologne, François-Maximilien. Sur la base de ce qu’il a laissé, Willy Hess s’est livré à une reconstitution en 1943. Il s’est fondé sur une réduction pour piano des tutti, intitulé «Concert pour pianoforte ou clavecin composé par Louis van Beethoven à l’âge de 12 ans» – il en avait en fait 14. L’adolescent avait sans doute été influencé par les concertos d’un des fils de Bach, Carl Philipp Emmanuel, alors très en vogue dans le Nord de l’Allemagne.
L’orchestre et le pianiste en proposent une interprétation pleine de finesse et de grâce, en accord avec la jeunesse du compositeur, alors heureux et plein d’optimisme.
La 10e symphonie avait été commandée par la Société philharmonique de Londres, à l’origine destinataire de la IXe, avant qu’elle ne soit finalement dédiée au Roi de Prusse. Il en reste un mouvement, même si certains spécialistes ne sont pas sûrs de son attribution. Beethoven l’avait évoqué dans une lettre à son ami Moscheles, racontant l’avoir joué dans une version pour piano à un autre ami, Karl Holz, ce qui est confirmé par d’autres témoignages. C’est Barry Cooper qui a reconstitué la partition et comme l’a dit un critique, cette version est crédible, mais elle aurait tout aussi bien pu être différente.
Fort bien interprétée par la Camerata du Léman, cette «Xe» symphonie, dans sa reconstitution, est bien loin de la IXe, mais présente un réel intérêt. Ce CD, même s’il est un peu de la musique-fiction, procure le plaisir de la découverte de ce qui aurait pu être…
Danielle Anex-Cabanis
Lien Spotify
Beethoven a laissé l’ébauche d’un premier concerto, composé quand il avait 14 ans avec pour objectif de séduire le prince-électeur de Cologne, François-Maximilien. Sur la base de ce qu’il a laissé, Willy Hess s’est livré à une reconstitution en 1943. Il s’est fondé sur une réduction pour piano des tutti, intitulé «Concert pour pianoforte ou clavecin composé par Louis van Beethoven à l’âge de 12 ans» – il en avait en fait 14. L’adolescent avait sans doute été influencé par les concertos d’un des fils de Bach, Carl Philipp Emmanuel, alors très en vogue dans le Nord de l’Allemagne.
L’orchestre et le pianiste en proposent une interprétation pleine de finesse et de grâce, en accord avec la jeunesse du compositeur, alors heureux et plein d’optimisme.
La 10e symphonie avait été commandée par la Société philharmonique de Londres, à l’origine destinataire de la IXe, avant qu’elle ne soit finalement dédiée au Roi de Prusse. Il en reste un mouvement, même si certains spécialistes ne sont pas sûrs de son attribution. Beethoven l’avait évoqué dans une lettre à son ami Moscheles, racontant l’avoir joué dans une version pour piano à un autre ami, Karl Holz, ce qui est confirmé par d’autres témoignages. C’est Barry Cooper qui a reconstitué la partition et comme l’a dit un critique, cette version est crédible, mais elle aurait tout aussi bien pu être différente.
Fort bien interprétée par la Camerata du Léman, cette «Xe» symphonie, dans sa reconstitution, est bien loin de la IXe, mais présente un réel intérêt. Ce CD, même s’il est un peu de la musique-fiction, procure le plaisir de la découverte de ce qui aurait pu être…
Danielle Anex-Cabanis
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Publié le 12/11/2025 à 10:44, mis à jour le 12/11/2025 à 10:54.
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