Vivaldi incognito
Guillaume Rebinguet Sudre, Ensemble Hexaton
CD L’Encelade
Dirigé par Guillaume Rebinguet-Sudre, l’ensemble Hexaton propose une approche très originale d’œuvres de Vivaldi, moins connues, d’où le titre donné au CD. La démarche est intéressante, dès lors qu’elle assez largement (re)découverte d’œuvres qu’on entend moins souvent que le célèbres concertos, voire les opéras retrouvés au cours des dernières décennies. Les instrumentistes cherchent à recréer l’univers dans lequel le compositeur évoluait, à décoder les informations qu’il donne ou suggère pour l’ornementation, dans un souci de sincérité. Le chef n’hésite pas à souligner qu’il n’entend pas graver dans le marbre son interprétation, elle est l’écho sincère d’un moment, mais celui-ci peut changer et il n’y a pas lieu de le déplorer. Le succès rencontré par le groupe lors de ses prestations en concert attestent du bien-fondé de la méthode, tout comme en témoigne aussi l’accueil réservé à leur enregistrement des Sonates et Partitas BWV 1001 à 1006 de Jean-Sébastien Bach.
Ce CD est l’occasion de découvrir 4 Sonates de l’Opera secunda, ainsi que la Toccate pour Clavecin en Sol majeur et le Preludio pour théorbe en Sib Majeur, deux œuvres «à la manière de» composées par le chef en hommage au prêtre roux. Le chef se plaît à souligner que les œuvres choisies sont l’occasion d’apprécier l’exceptionnelle créativité du compositeur, qui a su tirer le meilleur parti du milieu vénitien et des diverses influences qui s’y exercent. Le succès rencontré de son vivant se retrouve dans la reprise de certains motifs par les plus grands compositeurs de son temps , ainsi Bach, Haendel ou encore Locatelli. Dans une de ses lettres d’Italie, le fameux Charles de Brosses insiste sur l’admiration qu’il éprouve à l’égard de Vivaldi, dont il déplore qu’il ne jouisse pas de la reconnaissance qu’il mérite. Il semblerait que la Sonate en Ré Majeur, RV 10, ait eu pour destinataire le célèbre violoniste Pisandel, qui a séjourné à Venise en 1716 et 1717, y avait rencontré Vivaldi et les deux musiciens éprouvaient une vive estime et amitié réciproques.
L’interprétation proposée est de grande qualité, les instruments anciens ou recréés ont une très belle sonorité qui entraîne l’auditeur dans une superbe voyage dans la Venise du début du XVIIIe siècle.
Danielle Anex-Cabanis
Lien Spotify
Dirigé par Guillaume Rebinguet-Sudre, l’ensemble Hexaton propose une approche très originale d’œuvres de Vivaldi, moins connues, d’où le titre donné au CD. La démarche est intéressante, dès lors qu’elle assez largement (re)découverte d’œuvres qu’on entend moins souvent que le célèbres concertos, voire les opéras retrouvés au cours des dernières décennies. Les instrumentistes cherchent à recréer l’univers dans lequel le compositeur évoluait, à décoder les informations qu’il donne ou suggère pour l’ornementation, dans un souci de sincérité. Le chef n’hésite pas à souligner qu’il n’entend pas graver dans le marbre son interprétation, elle est l’écho sincère d’un moment, mais celui-ci peut changer et il n’y a pas lieu de le déplorer. Le succès rencontré par le groupe lors de ses prestations en concert attestent du bien-fondé de la méthode, tout comme en témoigne aussi l’accueil réservé à leur enregistrement des Sonates et Partitas BWV 1001 à 1006 de Jean-Sébastien Bach.
Ce CD est l’occasion de découvrir 4 Sonates de l’Opera secunda, ainsi que la Toccate pour Clavecin en Sol majeur et le Preludio pour théorbe en Sib Majeur, deux œuvres «à la manière de» composées par le chef en hommage au prêtre roux. Le chef se plaît à souligner que les œuvres choisies sont l’occasion d’apprécier l’exceptionnelle créativité du compositeur, qui a su tirer le meilleur parti du milieu vénitien et des diverses influences qui s’y exercent. Le succès rencontré de son vivant se retrouve dans la reprise de certains motifs par les plus grands compositeurs de son temps , ainsi Bach, Haendel ou encore Locatelli. Dans une de ses lettres d’Italie, le fameux Charles de Brosses insiste sur l’admiration qu’il éprouve à l’égard de Vivaldi, dont il déplore qu’il ne jouisse pas de la reconnaissance qu’il mérite. Il semblerait que la Sonate en Ré Majeur, RV 10, ait eu pour destinataire le célèbre violoniste Pisandel, qui a séjourné à Venise en 1716 et 1717, y avait rencontré Vivaldi et les deux musiciens éprouvaient une vive estime et amitié réciproques.
L’interprétation proposée est de grande qualité, les instruments anciens ou recréés ont une très belle sonorité qui entraîne l’auditeur dans une superbe voyage dans la Venise du début du XVIIIe siècle.
Danielle Anex-Cabanis
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Publié le 04/11/2025 à 16:25, mis à jour le 04/11/2025 à 16:27.
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