Halle aux grains
> 12 avril
Le triomphe du classicisme
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo David Jugniot
Rinaldo Alessandrini, direction
Rinaldo Alessandrini, claveciniste et chef d’orchestre, fondateur de l’ensemble Concerto Italiano, grand spécialiste de la musique du XVIIIè siècle, nous propose un très original concert associant une ouverture et une symphonie de Haydn et de Mozart. Le concert s’ouvre par l’ouverture L’anima del filosofo ossia Orfeo ed Euridice de Joseph Haydn (son dernier opéra). Très dramatique, tendue comme un arc, elle permet à ce chef aux options interprétatives tranchées de poser les jalons de ce qui sera sa vision tout le long du concert: tempi rapides, climats contrastés, tension interne mais hédonisme sublimé. Du même auteur, rarement donnée en concert, la trente-neuvième symphonie qui date de 1767, anticipe déjà la musique de Mozart. Rinaldo Alessandrini en donne une lecture idéale, alliant légèreté et fougue, hauteur de vue et effets orchestraux spectaculaires. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse lui apporte et sa virtuosité et sa cohésion pour magnifier cette vision.
De même, l’ouverture des Noces de Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart garde ici le même esprit: le drama giocoso est au premier plan, une douce folie circule entre tous les pupitres et n’est jamais rien moins qu’irrésistible.
Après l’entr’acte, et comme un clin d’œil à la programmation, c’est la majesté imposante de la trente-neuvième symphonie de Mozart qui retentit aussitôt. Brillante, d’une stupéfiante énergie rythmique, merveilleusement expressive, elle s’impose ici, grâce à cette baguette d’une intelligence rare, comme peut-être jamais. L’Orchestre du Capitole semble transformé et comme renouvelé; la musique de ces deux géants, elle, est transcendée.
Jean-Félix Marquette
Rinaldo Alessandrini, claveciniste et chef d’orchestre, fondateur de l’ensemble Concerto Italiano, grand spécialiste de la musique du XVIIIè siècle, nous propose un très original concert associant une ouverture et une symphonie de Haydn et de Mozart. Le concert s’ouvre par l’ouverture L’anima del filosofo ossia Orfeo ed Euridice de Joseph Haydn (son dernier opéra). Très dramatique, tendue comme un arc, elle permet à ce chef aux options interprétatives tranchées de poser les jalons de ce qui sera sa vision tout le long du concert: tempi rapides, climats contrastés, tension interne mais hédonisme sublimé. Du même auteur, rarement donnée en concert, la trente-neuvième symphonie qui date de 1767, anticipe déjà la musique de Mozart. Rinaldo Alessandrini en donne une lecture idéale, alliant légèreté et fougue, hauteur de vue et effets orchestraux spectaculaires. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse lui apporte et sa virtuosité et sa cohésion pour magnifier cette vision.
De même, l’ouverture des Noces de Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart garde ici le même esprit: le drama giocoso est au premier plan, une douce folie circule entre tous les pupitres et n’est jamais rien moins qu’irrésistible.
Après l’entr’acte, et comme un clin d’œil à la programmation, c’est la majesté imposante de la trente-neuvième symphonie de Mozart qui retentit aussitôt. Brillante, d’une stupéfiante énergie rythmique, merveilleusement expressive, elle s’impose ici, grâce à cette baguette d’une intelligence rare, comme peut-être jamais. L’Orchestre du Capitole semble transformé et comme renouvelé; la musique de ces deux géants, elle, est transcendée.
Jean-Félix Marquette
Publié le 18/04/2013 à 08:32, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.