François Sochard, violon
Paganini : Caprices

CD NoMadMusic
La réputation de Niccolò Paganini (1782-1840) en tant que virtuose du violon a traversé les siècles. Les anecdotes les plus folles concernant sa technique, décrite comme surnaturelle, courent encore. Le surnom dont on l’a affublé, «violoniste du diable» suffit à résumer tout cela.
Les 24 caprices pour violon qu’il a composés entre 1802 et 1817 sont, il est vrai, un condensé de toutes les difficultés techniques qu’un violoniste peut rencontrer: doubles-cordes, octaves, traits à la vitesse fulgurante, pizzicati à la main gauche… Choisir d’enregistrer l’intégrale de ces caprices relève donc d’un défi que certains qualifient d’ «Everest musical».
François Sochard est violon solo à l’orchestre de chambre de Lausanne et assistant de Renaud Capuçon à la classe de violon de l’HEMU (Haute école de musique de Lausanne). Il travaille depuis son enfance ces Caprices de Paganini. Il y a consacré «des milliers d’heures», selon ses propos, et a décidé à 45 ans d’en fixer un enregistrement pour la postérité.
On imagine le travail nécessaire aussi bien pour faire l’apprentissage de cette œuvre que pour ensuite en travailler l’interprétation fine. François Sochard nous livre ici le magnifique résultat de ces travaux d’Hercule.
L’image de Paganini et de son œuvre est, comme on l’a vu, très fortement connotée comme essentiellement virtuose, spectaculaire et demandant de la part de l’interprète des capacités techniques hors-normes. Mais François Sochard atteint un autre exploit: celui de nous émouvoir par une interprétation dont la musicalité prend souvent le pas sur la virtuosité. En effet, en l’écoutant, on reste bien entendu ébahi de la performance technique. Mais on se laisse prendre par les rythmes de danses, les longues mélodies en octave et les moments les plus virtuoses évitent l’emphase et la grandiloquence.
Il est assez curieux de constater, en écoutant cette intégrale, que c’est en fait le 24e et dernier caprice qui est le plus célèbre alors qu’il n’est pas vraiment le plus captivant. Françoise Sochard donne à cette œuvre tout son intérêt et sa grandeur qui se trouvent bien au-delà de la réputation de «numéro d’équilibriste» qu’on lui a trop souvent donnée.
Une très belle réussite.
Pierre-Jean Schoen
La réputation de Niccolò Paganini (1782-1840) en tant que virtuose du violon a traversé les siècles. Les anecdotes les plus folles concernant sa technique, décrite comme surnaturelle, courent encore. Le surnom dont on l’a affublé, «violoniste du diable» suffit à résumer tout cela.
Les 24 caprices pour violon qu’il a composés entre 1802 et 1817 sont, il est vrai, un condensé de toutes les difficultés techniques qu’un violoniste peut rencontrer: doubles-cordes, octaves, traits à la vitesse fulgurante, pizzicati à la main gauche… Choisir d’enregistrer l’intégrale de ces caprices relève donc d’un défi que certains qualifient d’ «Everest musical».
François Sochard est violon solo à l’orchestre de chambre de Lausanne et assistant de Renaud Capuçon à la classe de violon de l’HEMU (Haute école de musique de Lausanne). Il travaille depuis son enfance ces Caprices de Paganini. Il y a consacré «des milliers d’heures», selon ses propos, et a décidé à 45 ans d’en fixer un enregistrement pour la postérité.
On imagine le travail nécessaire aussi bien pour faire l’apprentissage de cette œuvre que pour ensuite en travailler l’interprétation fine. François Sochard nous livre ici le magnifique résultat de ces travaux d’Hercule.
L’image de Paganini et de son œuvre est, comme on l’a vu, très fortement connotée comme essentiellement virtuose, spectaculaire et demandant de la part de l’interprète des capacités techniques hors-normes. Mais François Sochard atteint un autre exploit: celui de nous émouvoir par une interprétation dont la musicalité prend souvent le pas sur la virtuosité. En effet, en l’écoutant, on reste bien entendu ébahi de la performance technique. Mais on se laisse prendre par les rythmes de danses, les longues mélodies en octave et les moments les plus virtuoses évitent l’emphase et la grandiloquence.
Il est assez curieux de constater, en écoutant cette intégrale, que c’est en fait le 24e et dernier caprice qui est le plus célèbre alors qu’il n’est pas vraiment le plus captivant. Françoise Sochard donne à cette œuvre tout son intérêt et sa grandeur qui se trouvent bien au-delà de la réputation de «numéro d’équilibriste» qu’on lui a trop souvent donnée.
Une très belle réussite.
Pierre-Jean Schoen
Publié le 16/06/2025 à 21:15.