Elisabeth Leonskaja
Berg, Schoenberg and Webern piano works

CD Warner classics
La pianiste Elisabeth Leonskaja change de répertoire avec un magnifique disque consacré aux trois représentants de la seconde école de Vienne: Berg, Webern et le Maître Schoenberg. Le programme construit en crescendo dodécaphonique débute par la Sonate pour piano opus 1 d’Alban Berg suivie par les Variations pour piano opus 27 d’Anton Webern, leurs uniques compositions pour piano solo, puis diverses pages de Schoenberg.
La sonate de Berg, pas encore atonale puisque basée sur si mineur, relève d’une forme de romantisme dans le traitement mélodique et dynamique: partition livrée ici avec une large palette de couleurs très évocatrice. Fervent admirateur de Schoenberg, Webern compose ici de la musique sérielle, ascétique. La pianiste interprète ce texte ardu avec rigueur, limpidité et une grande intelligibilité, soulignant toutes les intentions du compositeur.
Les Trois pièces pour piano opus 11 d’Arnold Schoenberg datant de 1909 sont ici données dans la version révisée de 1924. Retenons la 2e "Massig" (modéré) où l’interprète dessine un magnifique contraste entre les basses lancinantes et une velléité de liberté à la main droite. Restons avec Schoenberg: après les Six petites pièces opus 19 (miniatures) très concises et remarquablement précises sous ses doigts, la Suite pour piano opus 25 conclue brillamment cet enregistrement. Schoenberg s’inspire de la Suite baroque enchaînant les danses et rend hommage à Bach en épelant son nom dans la série de base: si bémol, la, do et si bécarre. Complètement dodécaphonique, cette suite contient une pépite: la Gigue pleine de fantaisie et d’humour!
La musicalité d’Elisabeth Leonskaja, son intégrité musicale, l’éloquence et la lucidité de son jeu lui permettent de décoder avec maestria cette musique complexe.
Anne Grafteaux-Géli
La pianiste Elisabeth Leonskaja change de répertoire avec un magnifique disque consacré aux trois représentants de la seconde école de Vienne: Berg, Webern et le Maître Schoenberg. Le programme construit en crescendo dodécaphonique débute par la Sonate pour piano opus 1 d’Alban Berg suivie par les Variations pour piano opus 27 d’Anton Webern, leurs uniques compositions pour piano solo, puis diverses pages de Schoenberg.
La sonate de Berg, pas encore atonale puisque basée sur si mineur, relève d’une forme de romantisme dans le traitement mélodique et dynamique: partition livrée ici avec une large palette de couleurs très évocatrice. Fervent admirateur de Schoenberg, Webern compose ici de la musique sérielle, ascétique. La pianiste interprète ce texte ardu avec rigueur, limpidité et une grande intelligibilité, soulignant toutes les intentions du compositeur.
Les Trois pièces pour piano opus 11 d’Arnold Schoenberg datant de 1909 sont ici données dans la version révisée de 1924. Retenons la 2e "Massig" (modéré) où l’interprète dessine un magnifique contraste entre les basses lancinantes et une velléité de liberté à la main droite. Restons avec Schoenberg: après les Six petites pièces opus 19 (miniatures) très concises et remarquablement précises sous ses doigts, la Suite pour piano opus 25 conclue brillamment cet enregistrement. Schoenberg s’inspire de la Suite baroque enchaînant les danses et rend hommage à Bach en épelant son nom dans la série de base: si bémol, la, do et si bécarre. Complètement dodécaphonique, cette suite contient une pépite: la Gigue pleine de fantaisie et d’humour!
La musicalité d’Elisabeth Leonskaja, son intégrité musicale, l’éloquence et la lucidité de son jeu lui permettent de décoder avec maestria cette musique complexe.
Anne Grafteaux-Géli
Publié le 27/05/2025 à 10:16.