Halle aux Grains
> 15 mai
Derniers souffles du Romantisme
Orchestre National du Capitole de Toulouse

Photographie par Iryna Sereda
Jeune violoniste ukrainien né en 2004, Bohdan Luts, Premier Prix du Concours international Long-Thibaud en 2023, ne tremble pas devant le concerto pour son instrument de Jean Sibelius. Doté d’une sonorité profonde et veloutée alliée à une pureté de style et à une perfection technique, il parcourt sa partition avec un chant à l’intensité prégnante tout en gardant une beauté de la ligne mélodique constante malgré le soutien, au mieux prosaïque, de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse aux mains de l’enthousiaste Marie Jacquot.
Son succès mérité l’entraîne aussitôt à nous délivrer un Caprice n°11 de Niccolò Paganini décoiffant.
Marie Jacquot se rachète dans la Sinfonietta d’Erich Wolfgang Korngold. Cette dernière, composée en 1912, Korngold n’avait pas encore quinze ans, et exécutée en première mondiale à Vienne en 1913 sous la direction de Felix Weingartner (à qui elle est dédiée) et devant un parterre prestigieux où Richard Strauss se tient aux côtés du compositeur, est une œuvre d’une grande ampleur en quatre mouvements qui mobilise un grand orchestre où 2 harpes, un célesta, un piano droit, un glockenspiel, en autres, se font remarquer. Emportée et joyeuse ou rêveuse et malicieuse, c’est une partition remarquable que Marie Jacquot caractérise parfaitement dans cette atmosphère pré-expressionniste ou post-romantique de la Vienne des années dix du XXe siècle.
Ici, l’orchestre répond comme un seul homme à la direction passionnée de Marie Jacquot et concourt grandement à la redécouverte de cette œuvre. Merci pour cela.
Jean-Félix Marquette
Son succès mérité l’entraîne aussitôt à nous délivrer un Caprice n°11 de Niccolò Paganini décoiffant.
Marie Jacquot se rachète dans la Sinfonietta d’Erich Wolfgang Korngold. Cette dernière, composée en 1912, Korngold n’avait pas encore quinze ans, et exécutée en première mondiale à Vienne en 1913 sous la direction de Felix Weingartner (à qui elle est dédiée) et devant un parterre prestigieux où Richard Strauss se tient aux côtés du compositeur, est une œuvre d’une grande ampleur en quatre mouvements qui mobilise un grand orchestre où 2 harpes, un célesta, un piano droit, un glockenspiel, en autres, se font remarquer. Emportée et joyeuse ou rêveuse et malicieuse, c’est une partition remarquable que Marie Jacquot caractérise parfaitement dans cette atmosphère pré-expressionniste ou post-romantique de la Vienne des années dix du XXe siècle.
Ici, l’orchestre répond comme un seul homme à la direction passionnée de Marie Jacquot et concourt grandement à la redécouverte de cette œuvre. Merci pour cela.
Jean-Félix Marquette
Publié le 19/05/2025 à 14:05, mis à jour le 19/05/2025 à 14:07.