Halle aux grains
> 26 mars
Marc Minkovski et les Musiciens du Louvre
Photo Marco Borggreve
Anticipant légèrement la Fête de Pâques, Marc Minkowski propose en première partie les deux Cantates pascales de Jean-Sébastien Bach, d’abord la lumineuse Der Himmel lacht, die Erde jubiliert, puis Christ lag in Todesbanden, avant la Grande Messe en Ut Mineur que Mozart n’acheva pas, mais néanmoins d’une beauté parfaite.
Au service de ces œuvres incontournables de la musique spirituelle dans ce qu’elle a de plus pur et de plus profond, M. Minkowski propose comme à l’accoutumée des effectifs réduits de musiciens, instrumentistes et chanteurs, à la fois solistes et parties d’un ensemble. Leurs qualités sont valorisées en même temps qu’ils acceptent de se fondre dans un tout avec une réelle humilité. Le travail en profondeur de Minkowski avec ses «troupes» débouche sur une homogénéité parfaite. La musique devient illustration, les mots se transforment en sons, le tout est porteur de sens et cela indépendamment de toute foi. Par un paradoxe qui ne laisse pas d’être amusant, les cantates luthériennes expriment un bonheur à la fois physique et moral, on danserait presque, alors que dans sa messe, Mozart, qui aime habituellement atteindre l’être tout entier, exprime une spiritualité beaucoup plus abstraite, cherchant l’absolu. Le Incarnatus est chanté par Ditte Andersen est littéralement bouleversant, tout comme l’avait été le Domine deus, chanté par elle et Ana Quintas. Bref une très belle soirée, avec la note émouvante de l’hommage rendu par Minkovski au 1e violon récemment décédé de l’orchestre du Capitole, Laurent Pellerin.
Danielle Anex-Cabanis
Au service de ces œuvres incontournables de la musique spirituelle dans ce qu’elle a de plus pur et de plus profond, M. Minkowski propose comme à l’accoutumée des effectifs réduits de musiciens, instrumentistes et chanteurs, à la fois solistes et parties d’un ensemble. Leurs qualités sont valorisées en même temps qu’ils acceptent de se fondre dans un tout avec une réelle humilité. Le travail en profondeur de Minkowski avec ses «troupes» débouche sur une homogénéité parfaite. La musique devient illustration, les mots se transforment en sons, le tout est porteur de sens et cela indépendamment de toute foi. Par un paradoxe qui ne laisse pas d’être amusant, les cantates luthériennes expriment un bonheur à la fois physique et moral, on danserait presque, alors que dans sa messe, Mozart, qui aime habituellement atteindre l’être tout entier, exprime une spiritualité beaucoup plus abstraite, cherchant l’absolu. Le Incarnatus est chanté par Ditte Andersen est littéralement bouleversant, tout comme l’avait été le Domine deus, chanté par elle et Ana Quintas. Bref une très belle soirée, avec la note émouvante de l’hommage rendu par Minkovski au 1e violon récemment décédé de l’orchestre du Capitole, Laurent Pellerin.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 10/04/2013 à 10:28, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.