Halle aux Grains
> 4 avril
Grimaces et confidences
Orchestre National du Capitole de Toulouse

Photographie par Andrej Grilc
Maxim Emelyanychev, piano et direction
C’est toujours un événement de recevoir Maxim Emelyanychev à la Halle aux grains. Chef et pianiste, il s’empare du concerto pour piano n°23 en La majeur de Wolfgang Amadeus Mozart presque du bout des doigts en commençant par une brève introduction, puis durant le prélude orchestral en assurant une sorte de timide continuo avant d’engager sa partie proprement soliste avec une légèreté quasi aérienne qui s’oppose à la sobre gravité de l’orchestre qui l’entoure. Le célèbre Adagio devient une douce plainte non dénuée de profondeur tempérée par la vivacité des vents. L’Allegro assai final brille de mille feux et s’échappe dans un galop effréné. Le public étourdi reprend son souffle lors d’un Traümerei tiré des Kinderszenen de Robert Schumann à la beauté diaphane.
Ce beau concert s’ouvre par la suite tiré de l’opéra Figaro gets a divorce d’Elena Langer que Maxim Emelyanychev avait créé avec le Seattle Symphony Orchestra. Cette compositrice britannique d’origine russe a composé en 2016 cet opéra qui se veut la suite des aventures des personnages du Barbier de Séville et du Mariage de Figaro de Beaumarchais. Cette suite en six mouvements réunit un orchestre enrichi de nombreuses percussions, d’un piano, d’un célesta et d’un accordéon et expose une musique colorée et rythmée au swing insistant et qui regarde souvent vers l’expressionnisme allemand des années vingt du siècle précédent. Maxim Emelyanychev, en zélote accompli, sait en transmettre toute la verve opératique.
Enfin, il referme ce concert par la cinquième symphonie de Felix Mendelssohn dite «Réformation». Là, légèreté du mouvement et clarté de l’architecture construisent un subtil édifice où la variété de sa palette expressive ( les bois superlatifs!) sublime cette écriture romantique. Le public ne peut que rendre les armes.
Jean-Félix Marquette
C’est toujours un événement de recevoir Maxim Emelyanychev à la Halle aux grains. Chef et pianiste, il s’empare du concerto pour piano n°23 en La majeur de Wolfgang Amadeus Mozart presque du bout des doigts en commençant par une brève introduction, puis durant le prélude orchestral en assurant une sorte de timide continuo avant d’engager sa partie proprement soliste avec une légèreté quasi aérienne qui s’oppose à la sobre gravité de l’orchestre qui l’entoure. Le célèbre Adagio devient une douce plainte non dénuée de profondeur tempérée par la vivacité des vents. L’Allegro assai final brille de mille feux et s’échappe dans un galop effréné. Le public étourdi reprend son souffle lors d’un Traümerei tiré des Kinderszenen de Robert Schumann à la beauté diaphane.
Ce beau concert s’ouvre par la suite tiré de l’opéra Figaro gets a divorce d’Elena Langer que Maxim Emelyanychev avait créé avec le Seattle Symphony Orchestra. Cette compositrice britannique d’origine russe a composé en 2016 cet opéra qui se veut la suite des aventures des personnages du Barbier de Séville et du Mariage de Figaro de Beaumarchais. Cette suite en six mouvements réunit un orchestre enrichi de nombreuses percussions, d’un piano, d’un célesta et d’un accordéon et expose une musique colorée et rythmée au swing insistant et qui regarde souvent vers l’expressionnisme allemand des années vingt du siècle précédent. Maxim Emelyanychev, en zélote accompli, sait en transmettre toute la verve opératique.
Enfin, il referme ce concert par la cinquième symphonie de Felix Mendelssohn dite «Réformation». Là, légèreté du mouvement et clarté de l’architecture construisent un subtil édifice où la variété de sa palette expressive ( les bois superlatifs!) sublime cette écriture romantique. Le public ne peut que rendre les armes.
Jean-Félix Marquette
Publié le 15/04/2025 à 12:13, mis à jour le 15/04/2025 à 12:15.