Halle aux Grains
> 28 mars

Doux sourires

Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Roman Drits
Thierry Fischer, éminent chef suisse, remplaçait au pied levé Riccardo Minasi, initialement prévu mais souffrant, pour diriger ce concert qui mettait en vedette le violoncelliste Jean-Guihen Queyras.
Ce dernier qui devait à l’origine interpréter le concerto pour violoncelle 1 d’Antonin Kraft, interpréta finalement le concerto pour son instrument de Robert Schumann.
Cette œuvre en trois mouvements enchaînés a une notoriété bien supérieure. Jean-Guihen Queyras la possède intimement, et de son archet souverain, la fait briller de mille feux, sans jamais perdre de vue la suprême dimension poétique qui la sous-tend. Le soutien de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse aux mains de Thierry Fischer est total. Très applaudi ce soliste ne nous quitte pas avant de nous ravir d’une traditionnelle mélodie ukrainienne enchaînée à un extrait de la quatrième suite de Jean Sébastien Bach.
L’ouverture de La Clémence de Titus de Wolfgang Amadeus Mozart qui ouvre le concert offre faste et lumière.
Et, la huitième symphonie de Ludwig van Beethoven qui le referme dans un déluge mélodique particulièrement maîtrisé, ne peut que nous faire admirer la subtile opposition des vents et des cordes de l’orchestre dans un très beau discours que Thierry Fischer s’ingénie à articuler avec un savant dosage qui exprime, au final, le plus bel élan romantique.

Jean-Félix Marquette
Publié le 07/04/2025 à 19:28, mis à jour le 07/04/2025 à 19:30.