Teatro Di San Carlo, Naples
> 26 mars
Magnifique Salomé
Photographies par Luciano Romano
Le somptueux Théâtre San Carlo de Naples proposait une Salomé de Strauss qui s’annonçait magnifique et nous avons pu assister à une Salomé exceptionnelle.
Manfred Schweigkofler signe une mise en scène sobre et d’une grande efficacité. Le décor est dominé par le degré du palais royal qui conduit aux souterrains qui retiennent prisonnier Jokanaan. Un immense miroir surplombe la scène modifiant ainsi de façon fort habile le dispositif scénique. Les costumes des principaux protagonistes sont beaux, luxueux pour le roi. Seuls les rabbins sont un peu caricaturaux…
La distribution est superlative. Ricarda Merbeth, immense interprète de Strauss, domine de sa stature vocale un quatuor remarquable. Son monologue final impressionne par sa puissance évocatrice. Lioba Braun est une Hérodiade toute de grandeur et de dépit. Charles Workman incarne un Hérode puissant, tourmenté et même humain. La voix est puissante, le timbre lumineux. Brian Mulligan est un Jokanaan émouvant, à la voix sombre, aux couleurs riches.
Maurizio Agostini conduit un orchestre survolté et fait sien la partition terrible de Strauss. L’ovation réservée par le public démontre le caractère impérial de cette lecture magistrale.
Un très très grand moment d’opéra.
Marc Laborde
Manfred Schweigkofler signe une mise en scène sobre et d’une grande efficacité. Le décor est dominé par le degré du palais royal qui conduit aux souterrains qui retiennent prisonnier Jokanaan. Un immense miroir surplombe la scène modifiant ainsi de façon fort habile le dispositif scénique. Les costumes des principaux protagonistes sont beaux, luxueux pour le roi. Seuls les rabbins sont un peu caricaturaux…
La distribution est superlative. Ricarda Merbeth, immense interprète de Strauss, domine de sa stature vocale un quatuor remarquable. Son monologue final impressionne par sa puissance évocatrice. Lioba Braun est une Hérodiade toute de grandeur et de dépit. Charles Workman incarne un Hérode puissant, tourmenté et même humain. La voix est puissante, le timbre lumineux. Brian Mulligan est un Jokanaan émouvant, à la voix sombre, aux couleurs riches.
Maurizio Agostini conduit un orchestre survolté et fait sien la partition terrible de Strauss. L’ovation réservée par le public démontre le caractère impérial de cette lecture magistrale.
Un très très grand moment d’opéra.
Marc Laborde
Publié le 01/04/2025 à 17:40.