Aziz Shokhakimov
Sergueï Prokofiev
Prokofiev, Symphonie n°1 «classique, » Romeo et Juliette Suite 1 et 2. Orchestre Philharmonique de Strasbourg. CD Warner Classics.
Bijou de jeunesse où Prokofiev se montre d’une humeur joueuse, la Symphonie n°1 n’en est pas moins un chef-d’œuvre. Pour résumer l’interprétation qui nous occupe c’est une version où l’on ne l’alanguit pas! Les traits sont nets, légèreté et sens des contrastes dans la gavotte restent une des meilleures pages de ce disque. Toute l’énergie transmise par le jeune chef ouzbèque est bien suivie par un orchestre très précis et réactif. En particulier les bois cisèlent chacune de leurs interventions à merveille. Nous sommes plus dans une version proche des symphonies de Haydn où l’orchestre sait alléger et rester élégant dans ses moindres détails plutôt que dans une lecture «brahmsienne» comme celle de James Levine avec un son plus opulent.
Pour les suites de Romeo et Juliette, la pulsation est bien présente dans le menuet (plage 8) sans l’appesantir. La mort de Tybalt est des plus sidérante, l’orchestre laissant jaillir les stridences de cette musique.
Là encore, le geste vif et précis du chef d’orchestre, laisse sans difficultés entrevoir tour à tour le drame et l’exaltation contenu dans cette musique. Une lecture qui n’oublie pas d’incarner des personnages mus par leur passion.
Une très belle version à mettre au palmarès de l’Orchestre Symphonique de Strasbourg.
Michel Pertile
Bijou de jeunesse où Prokofiev se montre d’une humeur joueuse, la Symphonie n°1 n’en est pas moins un chef-d’œuvre. Pour résumer l’interprétation qui nous occupe c’est une version où l’on ne l’alanguit pas! Les traits sont nets, légèreté et sens des contrastes dans la gavotte restent une des meilleures pages de ce disque. Toute l’énergie transmise par le jeune chef ouzbèque est bien suivie par un orchestre très précis et réactif. En particulier les bois cisèlent chacune de leurs interventions à merveille. Nous sommes plus dans une version proche des symphonies de Haydn où l’orchestre sait alléger et rester élégant dans ses moindres détails plutôt que dans une lecture «brahmsienne» comme celle de James Levine avec un son plus opulent.
Pour les suites de Romeo et Juliette, la pulsation est bien présente dans le menuet (plage 8) sans l’appesantir. La mort de Tybalt est des plus sidérante, l’orchestre laissant jaillir les stridences de cette musique.
Là encore, le geste vif et précis du chef d’orchestre, laisse sans difficultés entrevoir tour à tour le drame et l’exaltation contenu dans cette musique. Une lecture qui n’oublie pas d’incarner des personnages mus par leur passion.
Une très belle version à mettre au palmarès de l’Orchestre Symphonique de Strasbourg.
Michel Pertile
Publié le 14/01/2025 à 08:02, mis à jour le 14/01/2025 à 08:04.