Halle aux Grains
> 6 décembre
De New-York à Moscou
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Elim Chan, direction
Jean-Yves Thibaudet, piano
Jean-Yves Thibaudet en véritable aficionado de la musique de George Gershwin, notamment de son œuvre concertante qu’il a enregistré à plusieurs reprises, ne peut que convaincre les auditoires les plus exigeants de l’excellence de celle-ci . Ce soir, sa vision transcendante du Concerto en Fa, mélange subtil de swing et de légèreté, nous électrise littéralement. Entre deux eaux, autant jazz que classique, il déambule le long de la partition avec le sourire le plus charmeur. Avec un engagement équivalent et ses dix doigts en guise de baguette, Elim Chan l’accompagne avec une énergie inépuisable. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, à l’image de la trompette solo ouvrant le deuxième mouvement, la suit sans ciller, animé de la même flamme. Après les applaudissements plus qu’enthousiastes, ce grand pianiste nous régale encore dune rêveuse Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel.
La symphonie n°5 de Sergueï Prokofiev, œuvre guerrière de 1945 marquant la victoire sur l’Allemagne nazie, retentit alors, passant d’une sérénité quasi mahlérienne à une ironie sarcastique, puis, d’une nostalgie mortifère à une joie ludique, avec une évidence et une frénésie irrésistible. Elim Chan y déchaîne son orchestre et y obtient un triomphe plus que mérité.
Jean-Félix Marquette
Jean-Yves Thibaudet, piano
Jean-Yves Thibaudet en véritable aficionado de la musique de George Gershwin, notamment de son œuvre concertante qu’il a enregistré à plusieurs reprises, ne peut que convaincre les auditoires les plus exigeants de l’excellence de celle-ci . Ce soir, sa vision transcendante du Concerto en Fa, mélange subtil de swing et de légèreté, nous électrise littéralement. Entre deux eaux, autant jazz que classique, il déambule le long de la partition avec le sourire le plus charmeur. Avec un engagement équivalent et ses dix doigts en guise de baguette, Elim Chan l’accompagne avec une énergie inépuisable. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, à l’image de la trompette solo ouvrant le deuxième mouvement, la suit sans ciller, animé de la même flamme. Après les applaudissements plus qu’enthousiastes, ce grand pianiste nous régale encore dune rêveuse Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel.
La symphonie n°5 de Sergueï Prokofiev, œuvre guerrière de 1945 marquant la victoire sur l’Allemagne nazie, retentit alors, passant d’une sérénité quasi mahlérienne à une ironie sarcastique, puis, d’une nostalgie mortifère à une joie ludique, avec une évidence et une frénésie irrésistible. Elim Chan y déchaîne son orchestre et y obtient un triomphe plus que mérité.
Jean-Félix Marquette
Publié le 10/12/2024 à 20:31.