George Li, piano
Movements
CD Warner Classics
Construit autour de la danse et du mouvement, le programme du jeune pianiste américain George Li s’avère pour le moins éclectique: Schumann, Ravel et Stravinsky. Tendresse et force habitent l’interprétation des "Danses des compagnons de David" ainsi que de l’Arabesque en ut majeur, deux partitions de Robert Schumann. Avec pour point commun la rigueur musicale, l’interprète propose pour chacune de ces danses une atmosphère bien particulière. Très animé le "ungeduldig" (impatient) contraste avec le romantisme débridé de "Frisch", le déchirant "Innig" ou encore l’émouvant "nicht schnell".
L’interprétation des Valses nobles et sentimentales de Maurice Ravel semble moins convaincante. La sensibilité proprement ravelienne peine à apparaître derrière l’écriture architecturée du compositeur.
L’émotion va réellement éclore dans les dernières valses, notamment la 5e au rubato parfait et dans l’épilogue si délicat. La 7e Valse fantasque préfigure magistralement la sublime Valse composée ultérieurement.
L’enregistrement s’achève sur une transcription pour piano de Stravinsky lui même, réalisée pour le pianiste Artur Rubinstein de Petrouchka. Trois pièces de haute voltige aux effets percussifs chers au compositeur livrées ici avec générosité et brio. "La semaine grasse", magnifique peinture d’une foule cosmopolite est saisissante d’intensité et de vérité et Petrouchka, polichinelle au théâtre russe, ici magistralement haut en couleurs.
Anne Grafteaux-Géli
Construit autour de la danse et du mouvement, le programme du jeune pianiste américain George Li s’avère pour le moins éclectique: Schumann, Ravel et Stravinsky. Tendresse et force habitent l’interprétation des "Danses des compagnons de David" ainsi que de l’Arabesque en ut majeur, deux partitions de Robert Schumann. Avec pour point commun la rigueur musicale, l’interprète propose pour chacune de ces danses une atmosphère bien particulière. Très animé le "ungeduldig" (impatient) contraste avec le romantisme débridé de "Frisch", le déchirant "Innig" ou encore l’émouvant "nicht schnell".
L’interprétation des Valses nobles et sentimentales de Maurice Ravel semble moins convaincante. La sensibilité proprement ravelienne peine à apparaître derrière l’écriture architecturée du compositeur.
L’émotion va réellement éclore dans les dernières valses, notamment la 5e au rubato parfait et dans l’épilogue si délicat. La 7e Valse fantasque préfigure magistralement la sublime Valse composée ultérieurement.
L’enregistrement s’achève sur une transcription pour piano de Stravinsky lui même, réalisée pour le pianiste Artur Rubinstein de Petrouchka. Trois pièces de haute voltige aux effets percussifs chers au compositeur livrées ici avec générosité et brio. "La semaine grasse", magnifique peinture d’une foule cosmopolite est saisissante d’intensité et de vérité et Petrouchka, polichinelle au théâtre russe, ici magistralement haut en couleurs.
Anne Grafteaux-Géli
Publié le 05/11/2024 à 20:18.