Théâtre du Capitole
> 30 juin
Remarquable Onéguine !
Photographies par Mirco Magliocca
Onéguine est très probablement l’une des meilleures partitions de Tchaïkovski, le poème de Pouchkine lui permet de donner une œuvre remplie de cette langueur slave si particulière.
En signant une mise en scène placée sous le signe de la Sainte Russie, Florent Siaud nous invite à plonger dans l’univers des Romanov, des Youssopov, des Bézoukhov… Le dispositif scénique sur deux plans est ingénieux: intérieur cossu d’une propriété terrienne et forêt environnante. Florent Siaud peint la Russie éternelle avec ses danses, ses moujiks et bien sûr ses popes.
C’est donc dans ce monde où les héros sont malades d’amour que nos interprètes vont nous bouleverser. Le trio féminin est dominé par la remarquable Tatiana de Valentina Fedeneva, tour à tour éthérée, passionnée, V. Fedeneva s’impose par une voix puissante, au timbre éclatant. L’ovation réservée par le public est là pour témoigner de cette magistrale interprétation. Notre diva s’abîme dans une profonde révérence, touche le sol de la scène du Capitole: moment d’émotion. À ses côtés, Eva Zaïcik (Olga) et Juliette Mars (Mme Larina) ne déméritent pas non plus.
Le trio masculin est superlatif. Signalons le puissant Grémine d’Andreas Bauer Kanabas et l’excellent Lenski de Bror Magnus Todenes. Ce dernier possède une voix lumineuse, éclatante, ses aigus sont tenus avec précision: remarquable. Très attendu dans le rôle titre, Stéphane Degout démontre son génie du chant servi par une voix chaude, ronde aux couleurs chatoyantes même s’il semble par moment ne pas incarner complètement ce personnage d’aristocrate oisif et cynique (acte II).
Les chœurs, mais aussi le ballet, sont tout aussi excellents. La direction de Patrick Lange est sans faille, faisant ressortir le meilleur de cette partition qui oscille entre romantisme et terreur.
Vraiment une fin de saison triomphale!
Marc Laborde
En signant une mise en scène placée sous le signe de la Sainte Russie, Florent Siaud nous invite à plonger dans l’univers des Romanov, des Youssopov, des Bézoukhov… Le dispositif scénique sur deux plans est ingénieux: intérieur cossu d’une propriété terrienne et forêt environnante. Florent Siaud peint la Russie éternelle avec ses danses, ses moujiks et bien sûr ses popes.
C’est donc dans ce monde où les héros sont malades d’amour que nos interprètes vont nous bouleverser. Le trio féminin est dominé par la remarquable Tatiana de Valentina Fedeneva, tour à tour éthérée, passionnée, V. Fedeneva s’impose par une voix puissante, au timbre éclatant. L’ovation réservée par le public est là pour témoigner de cette magistrale interprétation. Notre diva s’abîme dans une profonde révérence, touche le sol de la scène du Capitole: moment d’émotion. À ses côtés, Eva Zaïcik (Olga) et Juliette Mars (Mme Larina) ne déméritent pas non plus.
Le trio masculin est superlatif. Signalons le puissant Grémine d’Andreas Bauer Kanabas et l’excellent Lenski de Bror Magnus Todenes. Ce dernier possède une voix lumineuse, éclatante, ses aigus sont tenus avec précision: remarquable. Très attendu dans le rôle titre, Stéphane Degout démontre son génie du chant servi par une voix chaude, ronde aux couleurs chatoyantes même s’il semble par moment ne pas incarner complètement ce personnage d’aristocrate oisif et cynique (acte II).
Les chœurs, mais aussi le ballet, sont tout aussi excellents. La direction de Patrick Lange est sans faille, faisant ressortir le meilleur de cette partition qui oscille entre romantisme et terreur.
Vraiment une fin de saison triomphale!
Marc Laborde
Publié le 02/07/2024 à 20:16.