Carlos Païta
Chostakovitch et Bruckner
Carlos Païta, direction. Symphonies n°8. CD Le Palais des Dégustateurs.
La huitième symphonie de Chostakovitch a souvent été qualifiée de «symphonie du triomphe» tout comme la huitième de Bruckner (d’où l’intérêt du programme de ce disque) ou encore comme la cinquième de Beethoven.
Cette symphonie, d’un caractère sombre et violent se termine par un chant d’espoir où le bonheur arrive enfin après un paysage sonore où désolation et désespoir ne laissant aucun répit.
Avec ce genre de répertoire, on peut facilement tomber dans une lecture massive et monolithique. Ici il n’en est rien, le pupitre de bois ajoute quelque humanité dans ce sombre paysage, la carrure reste souple et donne à cette lecture une humanité, y compris dans les déferlements orchestraux. La richesse des différents climats demeure bien rendue par la direction de Carlos Païta, le chef maintient une vision d’ensemble cohérente et ne tombe pas dans la caricature d’une sonorité trop acide de certaines versions.
La huitième symphonie de Bruckner est proposée dans la version Haas (1890) qui présente la caractéristique d’être plus riche dans l’orchestration (en particulier pour les bois) que la version d’origine. De nos jours, cette version prévaut sur les autres. Cette Huitième est la plus imposante du compositeur, la neuvième l’aurait surpassée si Bruckner avait eut le temps de l’achever.
Là encore, le chef contrôle la situation et ne laisse pas l’orchestre s’emballer dans les déferlements sonores, tout reste maitrisé. La lecture est d’une belle lisibilité. Certes, on peut reprocher au Philarmonic Orchestra une pâte sonore moins riche que la Philharmonie de Vienne mais on retient surtout la qualité des cordes, très soyeuses, donnant à la musique de Bruckner tout l’éclat qu’elle demande.
Michel Pertile
La huitième symphonie de Chostakovitch a souvent été qualifiée de «symphonie du triomphe» tout comme la huitième de Bruckner (d’où l’intérêt du programme de ce disque) ou encore comme la cinquième de Beethoven.
Cette symphonie, d’un caractère sombre et violent se termine par un chant d’espoir où le bonheur arrive enfin après un paysage sonore où désolation et désespoir ne laissant aucun répit.
Avec ce genre de répertoire, on peut facilement tomber dans une lecture massive et monolithique. Ici il n’en est rien, le pupitre de bois ajoute quelque humanité dans ce sombre paysage, la carrure reste souple et donne à cette lecture une humanité, y compris dans les déferlements orchestraux. La richesse des différents climats demeure bien rendue par la direction de Carlos Païta, le chef maintient une vision d’ensemble cohérente et ne tombe pas dans la caricature d’une sonorité trop acide de certaines versions.
La huitième symphonie de Bruckner est proposée dans la version Haas (1890) qui présente la caractéristique d’être plus riche dans l’orchestration (en particulier pour les bois) que la version d’origine. De nos jours, cette version prévaut sur les autres. Cette Huitième est la plus imposante du compositeur, la neuvième l’aurait surpassée si Bruckner avait eut le temps de l’achever.
Là encore, le chef contrôle la situation et ne laisse pas l’orchestre s’emballer dans les déferlements sonores, tout reste maitrisé. La lecture est d’une belle lisibilité. Certes, on peut reprocher au Philarmonic Orchestra une pâte sonore moins riche que la Philharmonie de Vienne mais on retient surtout la qualité des cordes, très soyeuses, donnant à la musique de Bruckner tout l’éclat qu’elle demande.
Michel Pertile
Publié le 27/05/2024 à 18:24.