Les lundis d’UtMiSol
> 28 janvier
Le Mozart des Champs Elysées
Offenbach
Sarah Jancu et Nicolas Saint- Yves, violoncelles
Conférence: Marc Laborde
Un public très nombreux s’est retrouvé à la salle du Sénéchal pour découvrir un Jacques Offenbach doublement méconnu: à côté d’être le railleur de la société de son temps par le biais de ses opérettes, il a aussi laissé une œuvre profonde qui le place parmi les postromantiques, que viennent illustrer avec un talent sans faille les deux violoncellistes Sarah Jancu et Nicolas Saint-Yves, qui interprètent des extraits des superbes suites pour violoncelle, en apparence de composition assez simples, mais qui requièrent une très grande sensibilité d’exécution pour faire passer l’émotion très maîtrisée mais pas moins intense du compositeur qui touche de ce fait l’auditeur dans ce qu’il a de plus intime, si le message passe.
Notre président, avec son érudition qui ne se dément pas et beaucoup de finesse de ton, présente la vie et la carrière du compositeur et le rapprochement avec Mozart est d’autant plus pertinent que finalement les deux compositeurs ont choisi, à moins que ce ne soit aient dû choisir, d’externaliser la production de leurs œuvres, tant les structures traditionnelles s’avéraient conservatrices, Mozart est parti à Prague avec Don Juan et la Clémence de Titus, il a créé la Flûte dans un théâtre populaire, tandis qu’Offenbach faisait construire son propre théâtre sur les Champs, alors, comme leur nom le disait bien, quasiment aux champs, en tout cas extérieurs au cœur de la ville de Paris.
Facétieux en apparence, sans doute bien plus profond, Offenbach se plaît à rire des puissants, des riches, des vaniteux, des bien-pensants; bref cette société contente d’elle-même et qui se pavane sous le second empire. Tout est prétexte à s’en amuser et la verve de ses librettistes rencontre une imagination musicale délirante. L’homme n’était pourtant pas que cela, car en plus de la musique instrumentale qui illustrait au demeurant si bien la conférence, il a laissé les merveilleux Contes d’Hoffmann, des mélodies sublimes au service d’un texte d’une grande richesse, mais c’est une autre histoire.
En tout cas merci à nos trois complices qui nous ont fait passer un excellent moment.
Danielle Anex-Cabanis
Conférence: Marc Laborde
Un public très nombreux s’est retrouvé à la salle du Sénéchal pour découvrir un Jacques Offenbach doublement méconnu: à côté d’être le railleur de la société de son temps par le biais de ses opérettes, il a aussi laissé une œuvre profonde qui le place parmi les postromantiques, que viennent illustrer avec un talent sans faille les deux violoncellistes Sarah Jancu et Nicolas Saint-Yves, qui interprètent des extraits des superbes suites pour violoncelle, en apparence de composition assez simples, mais qui requièrent une très grande sensibilité d’exécution pour faire passer l’émotion très maîtrisée mais pas moins intense du compositeur qui touche de ce fait l’auditeur dans ce qu’il a de plus intime, si le message passe.
Notre président, avec son érudition qui ne se dément pas et beaucoup de finesse de ton, présente la vie et la carrière du compositeur et le rapprochement avec Mozart est d’autant plus pertinent que finalement les deux compositeurs ont choisi, à moins que ce ne soit aient dû choisir, d’externaliser la production de leurs œuvres, tant les structures traditionnelles s’avéraient conservatrices, Mozart est parti à Prague avec Don Juan et la Clémence de Titus, il a créé la Flûte dans un théâtre populaire, tandis qu’Offenbach faisait construire son propre théâtre sur les Champs, alors, comme leur nom le disait bien, quasiment aux champs, en tout cas extérieurs au cœur de la ville de Paris.
Facétieux en apparence, sans doute bien plus profond, Offenbach se plaît à rire des puissants, des riches, des vaniteux, des bien-pensants; bref cette société contente d’elle-même et qui se pavane sous le second empire. Tout est prétexte à s’en amuser et la verve de ses librettistes rencontre une imagination musicale délirante. L’homme n’était pourtant pas que cela, car en plus de la musique instrumentale qui illustrait au demeurant si bien la conférence, il a laissé les merveilleux Contes d’Hoffmann, des mélodies sublimes au service d’un texte d’une grande richesse, mais c’est une autre histoire.
En tout cas merci à nos trois complices qui nous ont fait passer un excellent moment.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 04/02/2013 à 11:55, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.