Jean-Claude Vanden Eynden
César Franck, Blanche Selva
Domaine Bizot. CD Le Palais des Dégustateurs
Dans ce disque, nous sommes au crépuscule du romantisme. César Franck et Blanche Selva clôturent ce chapitre de l’histoire de la musique tout en contemplations et méditations. Blanche Selva est une pianiste française qui défendit inlassablement l’œuvre de Franck. Dans ses chorals l’ombre du maître plane sur sa musique. Rigueur dans la forme, écriture complexe mais sans esbroufes, toute organistique, sont les qualités de cette compositrice. On peut aussi remarquer le travail d’écriture subtil dans les transitions donnant un discours musical très raffiné. Une découverte des plus passionnante. Le choral III déploie des couleurs multiples de toute beauté. Jean-Claude Vanden Eynden sait parfaitement rendre le côté symphonique de ces pages avec une main gauche impérieuse ou fondre les différents registres et modeler la mélodie tout en délicatesse quand cela est nécessaire.
Le prélude choral et fugue de Franck (pièce maîtresse de ce programme) est peut-être joué avec un rubato systématique, mais nous ne sommes ni dans l’affectation ni dans une esthétique surjouée de la part du pianiste. Instants fougueux et introspectifs alternent brillamment le triptyque. Un parti-pris d’interprétation à mi chemin entre un Bertrand Chamayou (très cérébral) et un Evgeny Kissin (très virtuose qui peut rebuter).
Un très beau disque avec une excellente prise de son.
Michel Pertile
Dans ce disque, nous sommes au crépuscule du romantisme. César Franck et Blanche Selva clôturent ce chapitre de l’histoire de la musique tout en contemplations et méditations. Blanche Selva est une pianiste française qui défendit inlassablement l’œuvre de Franck. Dans ses chorals l’ombre du maître plane sur sa musique. Rigueur dans la forme, écriture complexe mais sans esbroufes, toute organistique, sont les qualités de cette compositrice. On peut aussi remarquer le travail d’écriture subtil dans les transitions donnant un discours musical très raffiné. Une découverte des plus passionnante. Le choral III déploie des couleurs multiples de toute beauté. Jean-Claude Vanden Eynden sait parfaitement rendre le côté symphonique de ces pages avec une main gauche impérieuse ou fondre les différents registres et modeler la mélodie tout en délicatesse quand cela est nécessaire.
Le prélude choral et fugue de Franck (pièce maîtresse de ce programme) est peut-être joué avec un rubato systématique, mais nous ne sommes ni dans l’affectation ni dans une esthétique surjouée de la part du pianiste. Instants fougueux et introspectifs alternent brillamment le triptyque. Un parti-pris d’interprétation à mi chemin entre un Bertrand Chamayou (très cérébral) et un Evgeny Kissin (très virtuose qui peut rebuter).
Un très beau disque avec une excellente prise de son.
Michel Pertile
Publié le 23/04/2024 à 16:36.