Michael Spyres
In the Shadows
Christophe Rousset, Les Talents Lyriques. CD Erato.
Ce récital de notre baritenor américain a l’intelligence de ne pas proposer que les «tubes» du répertoire mais de nous faire (re)découvrir Méhul ou Auber pour les français ou Marschner compatriote oublié de Wagner prouvant que ce dernier n’est pas sorti ex nihilo dans l’histoire de la musique mais qu’il a bel et bien été influencé au début de son œuvre par d’autres.
Beauté du timbre, excellente diction (même en français!) sont les vertus cardinales de ce récital. Dans ce début de programme, le registre de ténor de notre chanteur est délaissé au profit de sa tessiture medium. Le répertoire italien (Rossini notamment) est interprété dans un souci de pureté de la ligne vocale. Cette clarté se retrouve dans les timbres et la direction de Christophe Rousset. La direction est souple, accompagnant les moindres inflexions du discours. C’est subtil, et fait avec un très bon goût.
Dans l’air de La Muette de Portici d’Auber, notre chanteur déploie tout ses multiples talents de conteur, dans ce récitatif suivi d’un air de bravoure où Spyres se sort de toutes les difficultés. La voix est large tout en restant lumineuse.
Dans les airs de Rossini, vocalises et ornements fusent sans atermoiements, avec une grande cohérence.
Dans l’air de Rienzi (Wagner) le chanteur nous fait la démonstration magistrale de son intelligence musicale. Au début très intime et profond, l’air se transforme en ferveur héroïque.
En définitive, c’est le disque d’un grand chanteur, d’une versatilité stylistique aussi impressionnante que ses moyens vocaux.
Michel Pertile
Ce récital de notre baritenor américain a l’intelligence de ne pas proposer que les «tubes» du répertoire mais de nous faire (re)découvrir Méhul ou Auber pour les français ou Marschner compatriote oublié de Wagner prouvant que ce dernier n’est pas sorti ex nihilo dans l’histoire de la musique mais qu’il a bel et bien été influencé au début de son œuvre par d’autres.
Beauté du timbre, excellente diction (même en français!) sont les vertus cardinales de ce récital. Dans ce début de programme, le registre de ténor de notre chanteur est délaissé au profit de sa tessiture medium. Le répertoire italien (Rossini notamment) est interprété dans un souci de pureté de la ligne vocale. Cette clarté se retrouve dans les timbres et la direction de Christophe Rousset. La direction est souple, accompagnant les moindres inflexions du discours. C’est subtil, et fait avec un très bon goût.
Dans l’air de La Muette de Portici d’Auber, notre chanteur déploie tout ses multiples talents de conteur, dans ce récitatif suivi d’un air de bravoure où Spyres se sort de toutes les difficultés. La voix est large tout en restant lumineuse.
Dans les airs de Rossini, vocalises et ornements fusent sans atermoiements, avec une grande cohérence.
Dans l’air de Rienzi (Wagner) le chanteur nous fait la démonstration magistrale de son intelligence musicale. Au début très intime et profond, l’air se transforme en ferveur héroïque.
En définitive, c’est le disque d’un grand chanteur, d’une versatilité stylistique aussi impressionnante que ses moyens vocaux.
Michel Pertile
Publié le 02/04/2024 à 22:27.