Hélène de Montgeroult
Portrait d’une compositrice visionnaire
Marcia Hadjimarkos, piano-forte, Beth Taylor, mezzo-soprano, Nicolas Mazzoleni, Violon. CD Seulétoile.
La période de composition d’Hélène de Montgeroult s’étend de 1795 à 1812 environ, à un moment où le romantisme en France n’en est qu’au début. L’esthétique générale reste proche du répertoire allemand (en particulier celui de CPE Bach). Selon notre compositrice, la musique est l’incarnation des «émotions de l’âme», nous sommes donc proche de L’Empfindsamkeit allemand où l’on décrit et représente les émotions de l’âme dans toutes ses dimensions.
Marcia Hadjimarlos tire des couleurs mordorées de son piano-forte avec un toucher délicat sans vouloir surcharger cette musique d’affects inutiles. Les ornements sont intégrés dans la ligne mélodique sans maniérisme. On notera la très belle Étude 60 méditative où l’interprète distille par petites touches toute la sensibilité nécessaire à cette musique sans s’épancher.
Ce programme nous gratifie également de Six Nocturnes pour voix et piano sur des poèmes de Metastasio. La voix Beth Taylor tire son épingle du jeu brillamment avec un parti-pris d’une grande sobriété, sans enfler inutilement les nuances ou l’intention du texte.
Plus étrange est la sonate en la mineur pour forte-piano avec accompagnement pour violon (sic) où le violon sert d’écrin à la partie pianistique. Nicolas Mazzoleni l’a bien compris, il donne une belle couleur supplémentaire au discours du piano-forte sans le supplanter, tout en discrétion.
Une fort belle découverte, où l’intérêt demeure tout de même dans les pièces pour piano-forte seule.
Michel Pertile
La période de composition d’Hélène de Montgeroult s’étend de 1795 à 1812 environ, à un moment où le romantisme en France n’en est qu’au début. L’esthétique générale reste proche du répertoire allemand (en particulier celui de CPE Bach). Selon notre compositrice, la musique est l’incarnation des «émotions de l’âme», nous sommes donc proche de L’Empfindsamkeit allemand où l’on décrit et représente les émotions de l’âme dans toutes ses dimensions.
Marcia Hadjimarlos tire des couleurs mordorées de son piano-forte avec un toucher délicat sans vouloir surcharger cette musique d’affects inutiles. Les ornements sont intégrés dans la ligne mélodique sans maniérisme. On notera la très belle Étude 60 méditative où l’interprète distille par petites touches toute la sensibilité nécessaire à cette musique sans s’épancher.
Ce programme nous gratifie également de Six Nocturnes pour voix et piano sur des poèmes de Metastasio. La voix Beth Taylor tire son épingle du jeu brillamment avec un parti-pris d’une grande sobriété, sans enfler inutilement les nuances ou l’intention du texte.
Plus étrange est la sonate en la mineur pour forte-piano avec accompagnement pour violon (sic) où le violon sert d’écrin à la partie pianistique. Nicolas Mazzoleni l’a bien compris, il donne une belle couleur supplémentaire au discours du piano-forte sans le supplanter, tout en discrétion.
Une fort belle découverte, où l’intérêt demeure tout de même dans les pièces pour piano-forte seule.
Michel Pertile
Publié le 05/03/2024 à 19:34.