César Franck
Intégrale pour violon et piano
Darina Maleeva, violon, Xavier Lecomte de la Bretonnière, piano. César Franck, Intégrale pour violon et piano. CD Indesens Calliope Records.
La pianiste bulgare Darina Maleeva a découvert Mélancolie en étudiant les archives du compositeur dont c’est une pièce tardive (1886) et l’a faite connaître dès 2001. Ecrite la même année que la célèbre Sonate pour violon et piano, elle en préfigure certains aspects, en particulier une partition pour le violon quasiment vocale. L’histoire de cette dernière œuvre est extraordinaire, dédicacée par Franck au célèbre violoniste Ysaïe, auquel il l’offre en cadeau de mariage, elle a sans doute inspiré Proust pour sa mystérieuse sonate de Vinteuil.
Dans les deux cas, le compositeur joue sur des alternances rythmiques, crée un véritable lyrisme chargé d’émotion que son dédicataire avait bien su restituer, d’après tous les témoignages du temps. Les deux interprètes sont bien dans le ton, offrant une musique légère et profonde, dans une harmonie subtile qu’une évidente complicité artistique permet de fort bien maîtriser. , l’inscrivant dans le programme de très nombreux récitals proposés dans le monde entier.
Moins connus, l’Andantino quietoso en si bémol majeur et le Duo pour piano et violon concertants sur des motifs du Gulistan de Dalayrac sont également très agréables à écouter. Les deux interprètes en ont une vision lumineuse en harmonie avec l’esprit du jeune César Franck. Dalayrac n’est plus très souvent joué, c’est une façon de le retrouver comme au travers d’un prisme qui sublimerait ses qualités.
Une belle réalisation qui permet d’apprécier le réel talent de deux musiciens assez, même trop rares en concert.
Danielle Anex-Cabanis
La pianiste bulgare Darina Maleeva a découvert Mélancolie en étudiant les archives du compositeur dont c’est une pièce tardive (1886) et l’a faite connaître dès 2001. Ecrite la même année que la célèbre Sonate pour violon et piano, elle en préfigure certains aspects, en particulier une partition pour le violon quasiment vocale. L’histoire de cette dernière œuvre est extraordinaire, dédicacée par Franck au célèbre violoniste Ysaïe, auquel il l’offre en cadeau de mariage, elle a sans doute inspiré Proust pour sa mystérieuse sonate de Vinteuil.
Dans les deux cas, le compositeur joue sur des alternances rythmiques, crée un véritable lyrisme chargé d’émotion que son dédicataire avait bien su restituer, d’après tous les témoignages du temps. Les deux interprètes sont bien dans le ton, offrant une musique légère et profonde, dans une harmonie subtile qu’une évidente complicité artistique permet de fort bien maîtriser. , l’inscrivant dans le programme de très nombreux récitals proposés dans le monde entier.
Moins connus, l’Andantino quietoso en si bémol majeur et le Duo pour piano et violon concertants sur des motifs du Gulistan de Dalayrac sont également très agréables à écouter. Les deux interprètes en ont une vision lumineuse en harmonie avec l’esprit du jeune César Franck. Dalayrac n’est plus très souvent joué, c’est une façon de le retrouver comme au travers d’un prisme qui sublimerait ses qualités.
Une belle réalisation qui permet d’apprécier le réel talent de deux musiciens assez, même trop rares en concert.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 30/01/2024 à 18:29.