Marie-Nicole Lemieux
Berlioz, Ravel, Saint-Saëns
Orchestre Philharmonique de Monte Carlo, direction Kazuki Yamada. CD Palazetto Bru Zane, Warner Classics/Erato.
La mezzo canadienne a choisi des extraits des plus grands cycles du romantisme et postromantisme français auxquels elle donne une flamme étincelante. D’abord destinée à une soprano accompagnée au piano, les Nuits d’été de Berlioz sont proposées dans la version orchestrale, particulièrement somptueuse, qui met en valeur la voix, en quelque sorte soutenue et magnifiée par l’orchestre. Berlioz avait dédié chacune des composantes à un artiste diffèrent, ce qui laisse une marge importante pour que chacun développe sa conception de l’œuvre. Cette liberté convient très bien à Marie-Nicole Lemieux qui s’amuse manifestement à apparaître là où ne l’attend pas; elle propose un rythme soutenu, en même temps qu’elle se régale dans une articulation vocale parfaite qui aboutit à une prestation précise et lyrique tout à fait remarquable.
De Camille Saint-Saëns, elle propose les charmantes Mélodies persanes, dont elle offre une interprétation délicate et subtile. Elle donne à son auditoire une version de ces grandes mélodies, que l’on entend trop rarement, très évocatrice, constituant son morceau de bravoure, trois morceaux, tirés de Schéhérazade de Ravel. Elle a pris une certaine hauteur, une forme de distanciation qui donne plus de grandeur à son chant. Apprécions qu’elle parvienne à ne plus céder à sa propension à l’incantation dramatique.
Danielle Anex-Cabanis
La mezzo canadienne a choisi des extraits des plus grands cycles du romantisme et postromantisme français auxquels elle donne une flamme étincelante. D’abord destinée à une soprano accompagnée au piano, les Nuits d’été de Berlioz sont proposées dans la version orchestrale, particulièrement somptueuse, qui met en valeur la voix, en quelque sorte soutenue et magnifiée par l’orchestre. Berlioz avait dédié chacune des composantes à un artiste diffèrent, ce qui laisse une marge importante pour que chacun développe sa conception de l’œuvre. Cette liberté convient très bien à Marie-Nicole Lemieux qui s’amuse manifestement à apparaître là où ne l’attend pas; elle propose un rythme soutenu, en même temps qu’elle se régale dans une articulation vocale parfaite qui aboutit à une prestation précise et lyrique tout à fait remarquable.
De Camille Saint-Saëns, elle propose les charmantes Mélodies persanes, dont elle offre une interprétation délicate et subtile. Elle donne à son auditoire une version de ces grandes mélodies, que l’on entend trop rarement, très évocatrice, constituant son morceau de bravoure, trois morceaux, tirés de Schéhérazade de Ravel. Elle a pris une certaine hauteur, une forme de distanciation qui donne plus de grandeur à son chant. Apprécions qu’elle parvienne à ne plus céder à sa propension à l’incantation dramatique.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 22/01/2024 à 17:36, mis à jour le 30/01/2024 à 18:11.