Margarita Höhenrieder, piano
Frédéric Chopin, 2 concertos pour piano
1e concerto en mi mineur: orchestre La Scintilla, direction Riccardo Minasi; 2e concerto en fa mineur Orchester Wiener Akademie, direction Martin Haselböck. CD Solo Musica.
Tout dans cet enregistrement nous replonge dans la 1ère moitié du 19e siècle avec les deux concertos pour piano de Frédéric Chopin sur instruments d’époque dont un piano Pleyel de 1848 (version historiquement informée) jusqu’à la magnifique pochette cartonnée évoquant le style Louis Philippe. Petit bémol: le livret ne comporte malheureusement pas de traduction française.
Margarita Höhenrieder, pianiste méconnue en France mais très estimée en Allemagne, a enregistré le 1e concerto en octobre 2021 accompagnée par l’orchestre La Scintilla dirigé par Riccardo Minasi et le 2e en novembre 2022 avec l’Orchester Wiener Akademia dirigé cette fois par Martin Haselböck. Dans la version du premier concerto (en réalité le second chronologiquement) la sonorité nous surprend de prime abord. Le son d’un orchestre figé dans le temps mais le charme opère très vite. Point de pathos dans le jeu de la soliste qui peut sembler un peu froid comme dans la Romance mais la délicatesse du phrasé et le jeu virtuose aux couleurs chatoyantes l’emporte. Seuls les cuivres semblent ici techniquement insuffisants.
La version du deuxième concerto justifie pleinement de jouer sur instruments d’époque. D’oublier les versions légendaires pour apprécier cette magistrale proposition. La finesse de la sonorité du piano n’exclue cependant pas de puissantes envolées pleines d’exaltation. Dans le Larghetto dont le récitatif déploie des trésors de lyrisme, l’intimité reste de mise grâce à un orchestre bien présent mais discret. Dans l’Allegro vivace final, Margarita Höhenrieder révèle une formidable énergie tout en utilisant une large palette de couleurs: un mouvement à la puissance et la verve communicative avec un orchestre tout aussi expansif. Des interprètes au service du texte et une belle intelligence musicale que les puristes sauront apprécier.
Anne Grafteaux-Géli
Tout dans cet enregistrement nous replonge dans la 1ère moitié du 19e siècle avec les deux concertos pour piano de Frédéric Chopin sur instruments d’époque dont un piano Pleyel de 1848 (version historiquement informée) jusqu’à la magnifique pochette cartonnée évoquant le style Louis Philippe. Petit bémol: le livret ne comporte malheureusement pas de traduction française.
Margarita Höhenrieder, pianiste méconnue en France mais très estimée en Allemagne, a enregistré le 1e concerto en octobre 2021 accompagnée par l’orchestre La Scintilla dirigé par Riccardo Minasi et le 2e en novembre 2022 avec l’Orchester Wiener Akademia dirigé cette fois par Martin Haselböck. Dans la version du premier concerto (en réalité le second chronologiquement) la sonorité nous surprend de prime abord. Le son d’un orchestre figé dans le temps mais le charme opère très vite. Point de pathos dans le jeu de la soliste qui peut sembler un peu froid comme dans la Romance mais la délicatesse du phrasé et le jeu virtuose aux couleurs chatoyantes l’emporte. Seuls les cuivres semblent ici techniquement insuffisants.
La version du deuxième concerto justifie pleinement de jouer sur instruments d’époque. D’oublier les versions légendaires pour apprécier cette magistrale proposition. La finesse de la sonorité du piano n’exclue cependant pas de puissantes envolées pleines d’exaltation. Dans le Larghetto dont le récitatif déploie des trésors de lyrisme, l’intimité reste de mise grâce à un orchestre bien présent mais discret. Dans l’Allegro vivace final, Margarita Höhenrieder révèle une formidable énergie tout en utilisant une large palette de couleurs: un mouvement à la puissance et la verve communicative avec un orchestre tout aussi expansif. Des interprètes au service du texte et une belle intelligence musicale que les puristes sauront apprécier.
Anne Grafteaux-Géli
Publié le 05/12/2023 à 19:31, mis à jour le 15/01/2024 à 19:14.