Jean Muller
Mozart, Sonates pour piano
K333 , K533 et K309. CD Hänssler Classic
Après les avoir jouées toutes en concert, le pianiste Jean Muller propose l’enregistrement de l’intégrale des sonates de Mozart, après celles de Daniel Barenboim ou Brendel, des modèles du genre. C’est toujours périlleux de se lancer dans une telle aventure, car il faut oser affronter la comparaison à laquelle se livre forcément l’amateur éclairé qui possède plusieurs enregistrements, à ses yeux plus ou moins exemplaires.
Ce que les nombreux prix et récompenses qu’il a reçus laissent présager, Jean Muller fait preuve d’un très grand talent et ses choix d’interprétation sont réellement convaincants. J’ai particulièrement apprécié les trois Andante auxquels ils donnent une douceur forte très expressive, illustration de sa grande sensibilité et sa profonde connaissance de l’univers mozartien. La Sonate K333 a sans doute été composée à Linz en 1783 et on y trouve incontestablement une parenté stylistique avec la Symphonie dite de Linz composée à la même époque. Mozart donne à l’œuvre une plénitude remarquable, qui fait pensé à une symphonie. La sonate K533 est proposée dans sa version ultime, celle de 1788, lorsque Mozart y a intégré un Rondo composé 2 ans plus tôt. Il semble que Mozart, tout à l’admiration qu’a suscitée sa découverte de Bach, se lance dans le contrepoint et cela avec un réel bonheur. La dernière sonate, K309, composée lors d’un séjour à Mannheim illustre bien le génie inventif de Mozart qui, sous une apparente simplicité, développe à chaque fois un modèle riche et original.
L’enregistrement, bien réalisé, donne envie de connaître les autres CD, qui doivent être de la même veine. Le pianiste a su donner sa version et elle retient positivement l’attention.
Danielle Anex-Cabanis
Après les avoir jouées toutes en concert, le pianiste Jean Muller propose l’enregistrement de l’intégrale des sonates de Mozart, après celles de Daniel Barenboim ou Brendel, des modèles du genre. C’est toujours périlleux de se lancer dans une telle aventure, car il faut oser affronter la comparaison à laquelle se livre forcément l’amateur éclairé qui possède plusieurs enregistrements, à ses yeux plus ou moins exemplaires.
Ce que les nombreux prix et récompenses qu’il a reçus laissent présager, Jean Muller fait preuve d’un très grand talent et ses choix d’interprétation sont réellement convaincants. J’ai particulièrement apprécié les trois Andante auxquels ils donnent une douceur forte très expressive, illustration de sa grande sensibilité et sa profonde connaissance de l’univers mozartien. La Sonate K333 a sans doute été composée à Linz en 1783 et on y trouve incontestablement une parenté stylistique avec la Symphonie dite de Linz composée à la même époque. Mozart donne à l’œuvre une plénitude remarquable, qui fait pensé à une symphonie. La sonate K533 est proposée dans sa version ultime, celle de 1788, lorsque Mozart y a intégré un Rondo composé 2 ans plus tôt. Il semble que Mozart, tout à l’admiration qu’a suscitée sa découverte de Bach, se lance dans le contrepoint et cela avec un réel bonheur. La dernière sonate, K309, composée lors d’un séjour à Mannheim illustre bien le génie inventif de Mozart qui, sous une apparente simplicité, développe à chaque fois un modèle riche et original.
L’enregistrement, bien réalisé, donne envie de connaître les autres CD, qui doivent être de la même veine. Le pianiste a su donner sa version et elle retient positivement l’attention.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 13/11/2023 à 19:46.