Elisabeth Leonskaja, piano
Beethoven : Concertos pour piano n° 3 et 4
Tugan Sokhiev, direction. Orchestre National du Capitole de Toulouse. CD Warner Classics.
Grande dame du piano de l’école russe, Elisabeth Leonskaja, qui vit à Vienne depuis la fin des années 70 du siècle dernier, nous présente, accompagnée de notre orchestre et de son chef emblématique (du moins à l’heure de ces enregistrements produits à la Halle aux Grains en 2017 et 2018 ), deux concertos de Beethoven: le troisième et le quatrième.
Le quatrième en sol majeur, présenté en premier, structure un drame intérieur ici particulièrement habité par la soliste qui, avec une sensibilité à fleur de peau, entretient tout le long un feu couvant mais consumant.
Sobre mais élégant, l’accompagnement de Tugan Sokhiev et de son orchestre, encourage cette approche sereine et poétique.
Plus extérieur, le troisième en ut mineur, convient peut-être un peu moins à ces partenaires. Là, l’accompagnement manque parfois un peu de tranchant, mais la sensibilité de la soliste, qui ne s’embarrasse d’aucun dramatisme, nous fait entrevoir des sphères au calme quasi olympien dont peines et joies y sont désespérément absentes.
Ainsi, ces concertos ne recherchent ici ni drame ni élan, mais l’exploration quasi mystique d’une paix intérieure qui ravira les amateurs éclairés.
Jean-Félix Marquette
Grande dame du piano de l’école russe, Elisabeth Leonskaja, qui vit à Vienne depuis la fin des années 70 du siècle dernier, nous présente, accompagnée de notre orchestre et de son chef emblématique (du moins à l’heure de ces enregistrements produits à la Halle aux Grains en 2017 et 2018 ), deux concertos de Beethoven: le troisième et le quatrième.
Le quatrième en sol majeur, présenté en premier, structure un drame intérieur ici particulièrement habité par la soliste qui, avec une sensibilité à fleur de peau, entretient tout le long un feu couvant mais consumant.
Sobre mais élégant, l’accompagnement de Tugan Sokhiev et de son orchestre, encourage cette approche sereine et poétique.
Plus extérieur, le troisième en ut mineur, convient peut-être un peu moins à ces partenaires. Là, l’accompagnement manque parfois un peu de tranchant, mais la sensibilité de la soliste, qui ne s’embarrasse d’aucun dramatisme, nous fait entrevoir des sphères au calme quasi olympien dont peines et joies y sont désespérément absentes.
Ainsi, ces concertos ne recherchent ici ni drame ni élan, mais l’exploration quasi mystique d’une paix intérieure qui ravira les amateurs éclairés.
Jean-Félix Marquette
Publié le 06/11/2023 à 20:09.