Halle aux Grains
> 13 octobre
Éclats de givre
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Bertrand Chamayou, piano
Ryan Bancroft, direction
Andrea Tarrodi, jeune et talentueuse compositrice suédoise, est jouée et célébrée sur toutes les grandes scènes du monde. Sa courte pièce pour Orchestre Liguria se veut une évocation de la côte ligure de l’Italie. Contrastée et aux belles couleurs impressionnistes telle une toile de Claude Monet, elle retentit telle une ode libératrice célébrant la beauté sauvage et préservée de ces paysages. Ryan Bancroft, grand défenseur de cette musique ( il a dirigé l’enregistrement de son concerto pour piano n°1 chez l’éditeur suédois BIS), en souligne, aidé par un Orchestre National du Capitole de Toulouse au summum, le caractère quasi ravélien.
Bertrand Chamayou, de retour dans sa ville natale, se saisit du concerto pour piano d’Edvard Grieg avec une sensuelle inspiration qui fait chanter chaque note. Chaque phrase semble jaillir avec un naturel confondant, d’autant que l’accompagnement de Ryan Bancroft permet des relances phénoménales. La fougue de ce pianiste sublime l’inspiration romantique de cette page, comme, du reste, il le montrera lors du bis: L’Alouette de Mikhaïl Glinka dans une adaptation pour piano de Mili Balakirev.
La quatrième symphonie dite «inextinguible» de Carl Nielsen sous la baguette de Ryan Bancroft apparait avec un impact presque visuel. La violence abrupte, à l’image du déchaînement des deux timbaliers dans le dernier mouvement, y transpire à chaque instant, réalisant avec cet orchestre chauffé à blanc, moins un triomphe qu’un chant guerrier.
Jean-Félix Marquette
Ryan Bancroft, direction
Andrea Tarrodi, jeune et talentueuse compositrice suédoise, est jouée et célébrée sur toutes les grandes scènes du monde. Sa courte pièce pour Orchestre Liguria se veut une évocation de la côte ligure de l’Italie. Contrastée et aux belles couleurs impressionnistes telle une toile de Claude Monet, elle retentit telle une ode libératrice célébrant la beauté sauvage et préservée de ces paysages. Ryan Bancroft, grand défenseur de cette musique ( il a dirigé l’enregistrement de son concerto pour piano n°1 chez l’éditeur suédois BIS), en souligne, aidé par un Orchestre National du Capitole de Toulouse au summum, le caractère quasi ravélien.
Bertrand Chamayou, de retour dans sa ville natale, se saisit du concerto pour piano d’Edvard Grieg avec une sensuelle inspiration qui fait chanter chaque note. Chaque phrase semble jaillir avec un naturel confondant, d’autant que l’accompagnement de Ryan Bancroft permet des relances phénoménales. La fougue de ce pianiste sublime l’inspiration romantique de cette page, comme, du reste, il le montrera lors du bis: L’Alouette de Mikhaïl Glinka dans une adaptation pour piano de Mili Balakirev.
La quatrième symphonie dite «inextinguible» de Carl Nielsen sous la baguette de Ryan Bancroft apparait avec un impact presque visuel. La violence abrupte, à l’image du déchaînement des deux timbaliers dans le dernier mouvement, y transpire à chaque instant, réalisant avec cet orchestre chauffé à blanc, moins un triomphe qu’un chant guerrier.
Jean-Félix Marquette
Publié le 30/10/2023 à 20:18.