Liszt Légendes
Amoyel, Vincent Figuri
CD Salamandre.
Le genre mélodrame naît au XVIIIe siècle sous l’impulsion de Jean-Jacques Rousseau fervent partisan de la primauté du texte sur la musique et d’un retour à une simplicité esthétique. Genre hybride par nature avec des passages parlés sur la musique le mélodrame trouve son apogée au XIXe siècle chez les romantiques allemands.
Le présent programme nous fait entendre des mélodrames de Schubert Schumann et Liszt dont les textes sont traduits en français (première mondiale).
Un mélodrame, c’est d’abord une alchimie entre un conteur et un musicien. Sur le plan structurel, c’est une forme quasi cinématographique avant l’heure. L’osmose est ici remarquable, le pianiste Pascal Amoyel sait lui aussi se muer en véritable narrateur, à travers son jeu pianistique il suit les moindres inflexions du texte parlé sans pour autant cantonner cette musique à une description prosaïque, nous montrant toute la poésie contenue dans ces pages. Les textes dits par Vincent Figuri privilégient une simplicité de bon aloi, sans emphase. Le comédien sait jouer sur le débit, colorer sa voix en fonction des personnages incarnés sans les caricaturer. Peut-être peut-on reprocher au comédien de forcer sa voix pour passer au-dessus de la musique sur les passages forte perdant ses qualités naturelles.
Genre peu répandu au disque, ces mélodrames sont défendus avec une grande conviction servis par des interprètes brillants. Pascal Amoyel ne se contente pas de rester dans une illustration décorative du texte mais reste un partenaire à part égale avec le narrateur, faisant (re)découvrir un répertoire injustement négligé.
Très belle prise de son, très bon équilibre voix / piano.
Michel Pertile
Le genre mélodrame naît au XVIIIe siècle sous l’impulsion de Jean-Jacques Rousseau fervent partisan de la primauté du texte sur la musique et d’un retour à une simplicité esthétique. Genre hybride par nature avec des passages parlés sur la musique le mélodrame trouve son apogée au XIXe siècle chez les romantiques allemands.
Le présent programme nous fait entendre des mélodrames de Schubert Schumann et Liszt dont les textes sont traduits en français (première mondiale).
Un mélodrame, c’est d’abord une alchimie entre un conteur et un musicien. Sur le plan structurel, c’est une forme quasi cinématographique avant l’heure. L’osmose est ici remarquable, le pianiste Pascal Amoyel sait lui aussi se muer en véritable narrateur, à travers son jeu pianistique il suit les moindres inflexions du texte parlé sans pour autant cantonner cette musique à une description prosaïque, nous montrant toute la poésie contenue dans ces pages. Les textes dits par Vincent Figuri privilégient une simplicité de bon aloi, sans emphase. Le comédien sait jouer sur le débit, colorer sa voix en fonction des personnages incarnés sans les caricaturer. Peut-être peut-on reprocher au comédien de forcer sa voix pour passer au-dessus de la musique sur les passages forte perdant ses qualités naturelles.
Genre peu répandu au disque, ces mélodrames sont défendus avec une grande conviction servis par des interprètes brillants. Pascal Amoyel ne se contente pas de rester dans une illustration décorative du texte mais reste un partenaire à part égale avec le narrateur, faisant (re)découvrir un répertoire injustement négligé.
Très belle prise de son, très bon équilibre voix / piano.
Michel Pertile
Publié le 17/10/2023 à 19:54.