Romances pour flûte et piano
Emmanuel Pahud et Eric Le Sage
CD Warner Classics
Les deux artistes se lancent avec une sorte de joyeuse gourmandise dans un répertoire romantique qui n’a pas été composé pour la flûte, moins prisée au XIXe en raison de la difficulté d’obtenir la justesse du son, sinon comme instrument de l’orchestre, mais sont le résultat de transcriptions. Celles-ci ont souvent eu lieu à la demande de grands flûtistes, à moins qu’ils ne les effectuent eux-mêmes, ainsi que l’a fait Jean-Pierre Rampal notamment pour les Romances de Robert Schumann qui ouvrent l’enregistrement. Suivent les très délicates Romances de Clara Schumann. L’enregistrement se poursuit par 6 Lieder de Fanny Mendelssohn, choisis parmi les nombreuses compositions de cette compositrice injustement éclipsée par son frère, Félix, dont écoute la Sonate en mi, qui clôture l’enregistrement après Trois pièces des Fantaisies de Robert Schumann. On doit saluer l’heureuse initiative des deux musiciens dont le talent n’est plus à démontrer.
Certaines des œuvres notamment celles de Robert Schumann ont une réelle notoriété dans leur version originale, tout comme la Sonate de Mendelssohn. Elles deviennent œuvres nouvelles par la relecture sensible et délicate des deux artistes qui parviennent à un équilibre remarquable, chacun mettant en valeur son partenaire, faisant à la fois preuve d’humilité et de réel talent. Les œuvres des «dames», pas de dames, sont fort agréables à écouter, Fanny Mendelssohn faisant sans doute preuve de plus de souffle que sa consœur.
On ne peut qu’espérer qu’Éric le Sage et Emmanuel Pahud continuent leur travail de réécriture ou en suscitent pour qu’on les retrouve avec le même bonheur dans cette approche novatrice et riche d’œuvres que l’on connaît éventuellement mais que l’on redécouvre dans une perspective originale. Une heure de bonheur sans réserve.
Danielle Anex-Cabanis
Les deux artistes se lancent avec une sorte de joyeuse gourmandise dans un répertoire romantique qui n’a pas été composé pour la flûte, moins prisée au XIXe en raison de la difficulté d’obtenir la justesse du son, sinon comme instrument de l’orchestre, mais sont le résultat de transcriptions. Celles-ci ont souvent eu lieu à la demande de grands flûtistes, à moins qu’ils ne les effectuent eux-mêmes, ainsi que l’a fait Jean-Pierre Rampal notamment pour les Romances de Robert Schumann qui ouvrent l’enregistrement. Suivent les très délicates Romances de Clara Schumann. L’enregistrement se poursuit par 6 Lieder de Fanny Mendelssohn, choisis parmi les nombreuses compositions de cette compositrice injustement éclipsée par son frère, Félix, dont écoute la Sonate en mi, qui clôture l’enregistrement après Trois pièces des Fantaisies de Robert Schumann. On doit saluer l’heureuse initiative des deux musiciens dont le talent n’est plus à démontrer.
Certaines des œuvres notamment celles de Robert Schumann ont une réelle notoriété dans leur version originale, tout comme la Sonate de Mendelssohn. Elles deviennent œuvres nouvelles par la relecture sensible et délicate des deux artistes qui parviennent à un équilibre remarquable, chacun mettant en valeur son partenaire, faisant à la fois preuve d’humilité et de réel talent. Les œuvres des «dames», pas de dames, sont fort agréables à écouter, Fanny Mendelssohn faisant sans doute preuve de plus de souffle que sa consœur.
On ne peut qu’espérer qu’Éric le Sage et Emmanuel Pahud continuent leur travail de réécriture ou en suscitent pour qu’on les retrouve avec le même bonheur dans cette approche novatrice et riche d’œuvres que l’on connaît éventuellement mais que l’on redécouvre dans une perspective originale. Une heure de bonheur sans réserve.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 04/10/2023 à 11:46.