Théâtre du Capitole
> 23 juin
Diabolique Mefistofele !
Photographies par Mirco Magliocca
Christophe Ghristi avait choisi pour clôturer sa saison une œuvre rare, jamais représentée à Toulouse: Mefistofele d’Arrigo Boito. Partition démesurée, composée par un dandy très fin de siècle, touche à tout de génie et librettiste de Verdi!
Même si la version de 1875 est réduite par rapport aux cinq actes de la version originale, la partition est un vaste monument où les chœurs occupent une large place, ce soir là remarquables.
Défi pour Jean-Louis Grinda qui signe une mise en scène qui, même si elle fait parfois trop appel aux effets vidéos faciles, est tout à fait réussie. Les scènes de foule nombreuses sont traitées avec élégance: Prologue, dimanche de Pâques et bien sûr le célèbre sabbat! Les costumes de Buki Shiff sont superbes, vraiment inspirés.
La distribution est dominée par le Mefistofele de Nicolas Courjal, absolument extraordinaire: jeu scénique très étudié, quasi vénéneux, voix immense, couleurs chatoyantes. Jean-Louis Grinda en choisissant de lui donner une allure XIXe siècle, plume au chapeau, a fait preuve ici d’une vraie bonne idée. À ses côtés, Jean-François Borras, Faust, semble un peu en retrait. Chiara Isotton incarne une Marguerite douloureuse, jouet des ces personnages terribles. Béatrice Uria-Monzon, inattendue en Hélène, donne au personnage une certaine présence.
Francesco Angelico conduit les troupes capitoliennes avec fougue et passion.
Voilà bien une excellente idée d’avoir monté cet opéra rare et ici donné dans toute sa splendeur.
Marc Laborde
Même si la version de 1875 est réduite par rapport aux cinq actes de la version originale, la partition est un vaste monument où les chœurs occupent une large place, ce soir là remarquables.
Défi pour Jean-Louis Grinda qui signe une mise en scène qui, même si elle fait parfois trop appel aux effets vidéos faciles, est tout à fait réussie. Les scènes de foule nombreuses sont traitées avec élégance: Prologue, dimanche de Pâques et bien sûr le célèbre sabbat! Les costumes de Buki Shiff sont superbes, vraiment inspirés.
La distribution est dominée par le Mefistofele de Nicolas Courjal, absolument extraordinaire: jeu scénique très étudié, quasi vénéneux, voix immense, couleurs chatoyantes. Jean-Louis Grinda en choisissant de lui donner une allure XIXe siècle, plume au chapeau, a fait preuve ici d’une vraie bonne idée. À ses côtés, Jean-François Borras, Faust, semble un peu en retrait. Chiara Isotton incarne une Marguerite douloureuse, jouet des ces personnages terribles. Béatrice Uria-Monzon, inattendue en Hélène, donne au personnage une certaine présence.
Francesco Angelico conduit les troupes capitoliennes avec fougue et passion.
Voilà bien une excellente idée d’avoir monté cet opéra rare et ici donné dans toute sa splendeur.
Marc Laborde
Publié le 26/06/2023 à 20:07.