Jean-Baptiste Stuck
Polydore
Van Wanroij, Guilmette, Christoyannis, Dolié, Dubois, Witczak, Briot. Purcell Choir, Orfeo Orchestra, György Vashegyi. Album de 3 CD Glossa.
Au moment où le cinéma réinvestit le règne de Louis XV, nous avons oublié que la Régence fut une époque favorable aux arts et Philippe d’Orléans un mécène accompli, mais aussi un compositeur raffiné. C’est à sa cour qu’il fait venir Jean-Baptiste Stuck qui fait entendre en 1720 sa tragédie lyrique Polydore, sur un thème extrait de l’Enéide.
Cette partition en 5 actes et un prologue est somptueuse et annonce Rameau. Il est vrai que le livret de Simon-Joseph Pellegrin y est aussi pour beaucoup. Ici, point de drame bourgeois mais le sens de la grandeur et du sacrifice.
Le prologue est magnifique et annonce cette tragédie antique. Les chœurs occupent dans l’œuvre une place prépondérante. Il nous faut souligner l’entrée de Neptune quasi cinématographique, l’admirable air de Polydore de l’acte 2 ou encore le songe de Déidamie (acte 3). La scène du tremblement de terre préfigure Gluck et ses illustres enfers et la scène de la magicienne Théano est d’une écriture grandiose. L’œuvre se conclut sur la douleur de Polymnestor et son suicide.
La distribution est superlative: du Polymnestor de Thomas Dolié au Polydore de Tassis Chistoyannis. Une fois encore, Cyrille Dubois est excellent tout comme l’Ilione d’Hélène Guilmette.
Chœur et orchestre sous la direction rigoureuse de G. Vashegyi illuminent cette partition magistrale.
Marc Laborde
Au moment où le cinéma réinvestit le règne de Louis XV, nous avons oublié que la Régence fut une époque favorable aux arts et Philippe d’Orléans un mécène accompli, mais aussi un compositeur raffiné. C’est à sa cour qu’il fait venir Jean-Baptiste Stuck qui fait entendre en 1720 sa tragédie lyrique Polydore, sur un thème extrait de l’Enéide.
Cette partition en 5 actes et un prologue est somptueuse et annonce Rameau. Il est vrai que le livret de Simon-Joseph Pellegrin y est aussi pour beaucoup. Ici, point de drame bourgeois mais le sens de la grandeur et du sacrifice.
Le prologue est magnifique et annonce cette tragédie antique. Les chœurs occupent dans l’œuvre une place prépondérante. Il nous faut souligner l’entrée de Neptune quasi cinématographique, l’admirable air de Polydore de l’acte 2 ou encore le songe de Déidamie (acte 3). La scène du tremblement de terre préfigure Gluck et ses illustres enfers et la scène de la magicienne Théano est d’une écriture grandiose. L’œuvre se conclut sur la douleur de Polymnestor et son suicide.
La distribution est superlative: du Polymnestor de Thomas Dolié au Polydore de Tassis Chistoyannis. Une fois encore, Cyrille Dubois est excellent tout comme l’Ilione d’Hélène Guilmette.
Chœur et orchestre sous la direction rigoureuse de G. Vashegyi illuminent cette partition magistrale.
Marc Laborde
Publié le 20/06/2023 à 21:49.