Heghine Rapyan, piano
The soul of Smyrna
Intégrale des sonates de Stéphan Elmas. CD Solo Musica.
Né d’une famille américaine installée en Turquie, Stéphan Elmas (1862-1937) est un compositeur qui partage sa vie créatrice entre l’enseignement, la composition et différents concerts qu’il donne en Europe.
Très influencé par Liszt (qu’il rencontre jeune) et Chopin, on peut reprocher à Elmas de ne pas s’émanciper davantage de ses maîtres dans ses compositions. La Marche funèbre de la Première sonate est un peu l’archétype de son écriture: où les accents tellement chopiniens du début peinent à faire oublier l’originalité de l’écriture de la seconde partie.
La plaquette nous raconte que sa surdité l’aurait empêché d’appréhender l’évolution de l’écriture musicale de son temps (sic!).
Heghine Rapyan défend ces pages avec beaucoup de sincérité, peut-être peut-on lui reprocher quelques coquetteries (troisième mouvement de la première sonate avec un rubato surlignant inutilement le discours mélodique) mais le toucher reste très affirmé avec une lecture qui se veut très limpide. L’utilisation subtile de la pédale participe également à la clarté du discours.
En définitive, il s’agit d’un disque d’un compositeur qui ne parvient pas totalement à se défaire de ses figures tutélaires servi par une artiste portant ce projet avec une sincérité touchante qu’on ne peut que saluer.
Michel Pertile
Né d’une famille américaine installée en Turquie, Stéphan Elmas (1862-1937) est un compositeur qui partage sa vie créatrice entre l’enseignement, la composition et différents concerts qu’il donne en Europe.
Très influencé par Liszt (qu’il rencontre jeune) et Chopin, on peut reprocher à Elmas de ne pas s’émanciper davantage de ses maîtres dans ses compositions. La Marche funèbre de la Première sonate est un peu l’archétype de son écriture: où les accents tellement chopiniens du début peinent à faire oublier l’originalité de l’écriture de la seconde partie.
La plaquette nous raconte que sa surdité l’aurait empêché d’appréhender l’évolution de l’écriture musicale de son temps (sic!).
Heghine Rapyan défend ces pages avec beaucoup de sincérité, peut-être peut-on lui reprocher quelques coquetteries (troisième mouvement de la première sonate avec un rubato surlignant inutilement le discours mélodique) mais le toucher reste très affirmé avec une lecture qui se veut très limpide. L’utilisation subtile de la pédale participe également à la clarté du discours.
En définitive, il s’agit d’un disque d’un compositeur qui ne parvient pas totalement à se défaire de ses figures tutélaires servi par une artiste portant ce projet avec une sincérité touchante qu’on ne peut que saluer.
Michel Pertile
Publié le 05/06/2023 à 22:46.