Sébastien Wonner, clavecin
La peine de mon cœur
Andrea Gabrieli. CD Encelade.
La musique pour clavier du XVIe siècle contient un répertoire riche qui influencera bon nombre de compositeurs jusqu’à Bach. Andrea Gabrieli fait partie de ces compositeurs majeurs de cette époque où la musique pour clavier se développe de plus en plus.
Sébastien Wonner est un musicien qui sert cette musique avec beaucoup de science: souplesse du tempo sans s’alanguir inutilement, les ornements sont remarquablement instillés dans le discours musical sans ruptures du flux mélodique. Les respirations se font naturellement, laissant les résonances de l’instrument s’installer. L’instrument (une copie de clavecin italien), sonne de façon cristalline et lumineuse. Son tempérament inégal permet d’apprécier le jeu de tensions que le compositeur s’ingénue à écrire, flirtant parfois avec des modulations à la limite de la dissonance.
Dans le programme, les canzonne, côtoient des ricercari, pièces plus intellectuelles dirons-nous où modulations et tournures mélodiques permettent d’apprécier toute la science d’écriture de Gabrieli. Il ne s’agit pas ici d’une écriture virtuose digitale mais de pièces où le compositeur met tout son savoir-faire dans la structure même de la pièce, complexifiant sans cesse son discours.
Un disque très abouti où cette musique raffinée s’épanouit pleinement. À posséder dans sa discothèque sans hésiter.
Très belle prise de son, détaillée et naturelle.
Michel Pertile
La musique pour clavier du XVIe siècle contient un répertoire riche qui influencera bon nombre de compositeurs jusqu’à Bach. Andrea Gabrieli fait partie de ces compositeurs majeurs de cette époque où la musique pour clavier se développe de plus en plus.
Sébastien Wonner est un musicien qui sert cette musique avec beaucoup de science: souplesse du tempo sans s’alanguir inutilement, les ornements sont remarquablement instillés dans le discours musical sans ruptures du flux mélodique. Les respirations se font naturellement, laissant les résonances de l’instrument s’installer. L’instrument (une copie de clavecin italien), sonne de façon cristalline et lumineuse. Son tempérament inégal permet d’apprécier le jeu de tensions que le compositeur s’ingénue à écrire, flirtant parfois avec des modulations à la limite de la dissonance.
Dans le programme, les canzonne, côtoient des ricercari, pièces plus intellectuelles dirons-nous où modulations et tournures mélodiques permettent d’apprécier toute la science d’écriture de Gabrieli. Il ne s’agit pas ici d’une écriture virtuose digitale mais de pièces où le compositeur met tout son savoir-faire dans la structure même de la pièce, complexifiant sans cesse son discours.
Un disque très abouti où cette musique raffinée s’épanouit pleinement. À posséder dans sa discothèque sans hésiter.
Très belle prise de son, détaillée et naturelle.
Michel Pertile
Publié le 23/05/2023 à 19:51, mis à jour le 23/05/2023 à 19:54.