Tristan Pfaff
Chopin : valses
CD Ad Vitam
Après les légendaires et nombreuses versions des Valses de Frédéric Chopin, Tristan Pfaff les réinvente dans une intégrale virtuose sans complaisance ni pathos. Mais son jeu parfois trop perlé comme dans la Valse opus 64 n°1 (valse dite minute ou du petit chien) neutralise le phrasé cher au compositeur, cette fameuse "voix humaine". Un manque de legato palpable également dans la 10e, opus posthume 69 n°2. En revanche, une main droite très tendre quasi sensuelle dans la 12e, opus posthume 70 n°2, avec un accompagnement soutenant magistralement le chant. Dans la grande valse opus 34 n°3 brillante à souhait, tourbillonnante, bondissante, le toucher varié fait merveille. Dans la 2e valse opus 34 n°1, le jeu des nuances dans son amplitude nous émerveille comme en témoigne le final en sublime et incroyable decrescendo. Le thème déchirant de la 9e opus posthume 69 n°1, nous bouleverse. Deux valses finissent de nous convaincre: la 11e opus posthume 70 n°1 avec son meno mosso élégant et émouvant contrastant avec la légèreté du molto vivace. Enfin la 16e (KK IVa n°15) rend un bel hommage au compositeur dans ses plus beaux changements d’état d’âme, entre fragilité et puissance, joie et désespoir. La modeste valse posthume en la mineur conclue cet enregistrement avec grâce. Des versions très personnelles, surprenantes parfois révélant le talent et la personnalité affirmée du concertiste.
Anne Grafteaux-Géli
Après les légendaires et nombreuses versions des Valses de Frédéric Chopin, Tristan Pfaff les réinvente dans une intégrale virtuose sans complaisance ni pathos. Mais son jeu parfois trop perlé comme dans la Valse opus 64 n°1 (valse dite minute ou du petit chien) neutralise le phrasé cher au compositeur, cette fameuse "voix humaine". Un manque de legato palpable également dans la 10e, opus posthume 69 n°2. En revanche, une main droite très tendre quasi sensuelle dans la 12e, opus posthume 70 n°2, avec un accompagnement soutenant magistralement le chant. Dans la grande valse opus 34 n°3 brillante à souhait, tourbillonnante, bondissante, le toucher varié fait merveille. Dans la 2e valse opus 34 n°1, le jeu des nuances dans son amplitude nous émerveille comme en témoigne le final en sublime et incroyable decrescendo. Le thème déchirant de la 9e opus posthume 69 n°1, nous bouleverse. Deux valses finissent de nous convaincre: la 11e opus posthume 70 n°1 avec son meno mosso élégant et émouvant contrastant avec la légèreté du molto vivace. Enfin la 16e (KK IVa n°15) rend un bel hommage au compositeur dans ses plus beaux changements d’état d’âme, entre fragilité et puissance, joie et désespoir. La modeste valse posthume en la mineur conclue cet enregistrement avec grâce. Des versions très personnelles, surprenantes parfois révélant le talent et la personnalité affirmée du concertiste.
Anne Grafteaux-Géli
Publié le 23/05/2023 à 19:34, mis à jour le 23/05/2023 à 19:57.