Halle aux grains
> 23 novembre
Drames & allégresse
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Giovanni Antonini, photo David Ellis. Martin Fröst, photo Mats Bäcker.
Giovanni Antonini, direction
Martin Fröst, clarinette
Giovanni Antonini nous avait grandement impressioné il y a plus d’un an dans la même salle et avec le même orchestre lors d’un concert associant Haydn, Mozart et Beethoven. Ce soir il récidive avec la même excellence avec, de nouveau, Mozart et Beethoven, mais en leur associant, cette fois ci, Joseph Martin Kraus. Ce dernier, exact contemporain de Mozart, est un compositeur allemand installé en Suède dont il assurera, par son talent et sa position dominante à la cour de Stockholm, le rayonnement culturel. Sa symphonie en ut mineur V. B. 142, œuvre en trois mouvements à l’atmosphère aussi dramatique que hantée, s’éclaire sous la direction irradiante de Giovanni Antonini d’une chaude lumière aussi douce que prégnante qui sublime sa sombre beauté sans en altérer sa vive tension interne. On a là une interprétation de référence.
Personne n’a besoin de se faire l’avocat du fameux concerto pour clarinette de Mozart.
Cette œuvre inspirée est quasiment un passage obligé pour tout clarinettiste qui se respecte. Martin Fröst, virtuose de classe internationale, parcourt cette page avec facilité et maîtrise. Cependant, son approche manque souvent de profondeur et sa lecture la transforme en une œuvre galante où seule sa dimension brillante persiste. Sobre et précis, l’accompagnement de Giovanni Antonini ne peut rattraper cette impression, mais le public reste tés sensible à cette vision superficielle.
Par contre, la huitième symphonie de Beethoven devient ici une magnifique chevauchée pleine d’allégresse, à l’énergie inextinguible et au charme redoutable. Cette lecture tendue comme arc rend pleinement justice aux intentions de l’auteur et le public peut enfin succomber à l’extase véritable.
Jean-Félix Marquette
Martin Fröst, clarinette
Giovanni Antonini nous avait grandement impressioné il y a plus d’un an dans la même salle et avec le même orchestre lors d’un concert associant Haydn, Mozart et Beethoven. Ce soir il récidive avec la même excellence avec, de nouveau, Mozart et Beethoven, mais en leur associant, cette fois ci, Joseph Martin Kraus. Ce dernier, exact contemporain de Mozart, est un compositeur allemand installé en Suède dont il assurera, par son talent et sa position dominante à la cour de Stockholm, le rayonnement culturel. Sa symphonie en ut mineur V. B. 142, œuvre en trois mouvements à l’atmosphère aussi dramatique que hantée, s’éclaire sous la direction irradiante de Giovanni Antonini d’une chaude lumière aussi douce que prégnante qui sublime sa sombre beauté sans en altérer sa vive tension interne. On a là une interprétation de référence.
Personne n’a besoin de se faire l’avocat du fameux concerto pour clarinette de Mozart.
Cette œuvre inspirée est quasiment un passage obligé pour tout clarinettiste qui se respecte. Martin Fröst, virtuose de classe internationale, parcourt cette page avec facilité et maîtrise. Cependant, son approche manque souvent de profondeur et sa lecture la transforme en une œuvre galante où seule sa dimension brillante persiste. Sobre et précis, l’accompagnement de Giovanni Antonini ne peut rattraper cette impression, mais le public reste tés sensible à cette vision superficielle.
Par contre, la huitième symphonie de Beethoven devient ici une magnifique chevauchée pleine d’allégresse, à l’énergie inextinguible et au charme redoutable. Cette lecture tendue comme arc rend pleinement justice aux intentions de l’auteur et le public peut enfin succomber à l’extase véritable.
Jean-Félix Marquette
Publié le 30/11/2012 à 09:58, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.