Irakly Avaliani, piano
Franz Schubert
Franz Schubert, Sonate n°17 D. 850 en ré majeur. CD Soupir Productions.
Schubert a 28 ans lorsqu’il compose la sonate en ré majeur. Il est heureux, passe des vacances dans les Alpes autrichiennes, avec son ami Johann Michael Vogel, qui aime sa musique et pour qui il a composé de nombreux Lieder. Il est heureux, éperdu d’admiration et d’émotion pour la nature qui l’entoure au point que Schumann pour traduire la démarche du musicien a écrit: «tout ce qu’il embrasse de l’œil, touche du doigt, se transforme en musique». Schubert est alors si heureux que sa musique reflète son bonheur, son enthousiasme. Il a oublié sa mélancolie, ses angoisses et se sent en communion avec tout le monde vivant. Il y a manifestement une grande joie qui sous tend les 4 mouvements de la Sonate. L’Allegro vivace est une sorte de chevauchée du bonheur alors que le deuxième, Andante com moto, démarre en fanfare pour s’achever dans le calme et l’apaisement.
Le 3e mouvement, Scherzo, Allegro vivace, repose sur un équilibre de rythmes binaires et ternaires, qui permettent de passer des cavalcades les plus endiablées au tendre trio final. Le Rondo final, Allegro moderato, est fait tout de douceur, évoquant des moments heureux, avec des réminiscences de certains Lieder, entraînant alors l’auditeur aux portes du paradis.
Musicien discret, qui préfère les studios d’enregistrement aux récitals et concerts, Irakly Avaliani, me semble être entré dans le rêve mélancolique souvent, joyeux parfois de Schubert, dans lequel il nous entraîne et nous guide à sa suite. Son interprétation est personnelle, pleine de délicatesse, et supporte sans problème la comparaison avec les plus grands schubertiens, tout en étant autre chose. Un très beau moment!
Danielle Anex-Cabanis
Schubert a 28 ans lorsqu’il compose la sonate en ré majeur. Il est heureux, passe des vacances dans les Alpes autrichiennes, avec son ami Johann Michael Vogel, qui aime sa musique et pour qui il a composé de nombreux Lieder. Il est heureux, éperdu d’admiration et d’émotion pour la nature qui l’entoure au point que Schumann pour traduire la démarche du musicien a écrit: «tout ce qu’il embrasse de l’œil, touche du doigt, se transforme en musique». Schubert est alors si heureux que sa musique reflète son bonheur, son enthousiasme. Il a oublié sa mélancolie, ses angoisses et se sent en communion avec tout le monde vivant. Il y a manifestement une grande joie qui sous tend les 4 mouvements de la Sonate. L’Allegro vivace est une sorte de chevauchée du bonheur alors que le deuxième, Andante com moto, démarre en fanfare pour s’achever dans le calme et l’apaisement.
Le 3e mouvement, Scherzo, Allegro vivace, repose sur un équilibre de rythmes binaires et ternaires, qui permettent de passer des cavalcades les plus endiablées au tendre trio final. Le Rondo final, Allegro moderato, est fait tout de douceur, évoquant des moments heureux, avec des réminiscences de certains Lieder, entraînant alors l’auditeur aux portes du paradis.
Musicien discret, qui préfère les studios d’enregistrement aux récitals et concerts, Irakly Avaliani, me semble être entré dans le rêve mélancolique souvent, joyeux parfois de Schubert, dans lequel il nous entraîne et nous guide à sa suite. Son interprétation est personnelle, pleine de délicatesse, et supporte sans problème la comparaison avec les plus grands schubertiens, tout en étant autre chose. Un très beau moment!
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 09/05/2023 à 19:17.