Gwendal Giguelay, piano
Chopin, Études
Chopin, Études op. 10 et 25, Berceuse op. 57. CD BY.
Une rencontre originale entre Frédéric Chopin, compositeur, pianiste virtuose, mais aussi professeur de piano que les familles du meilleur monde parisien s’arrachaient, et un pianiste contemporain, Gwendal Giguelay, qui affiche avec bonheur sa profession d’enseignant, aussi soliste, et dédie l’enregistrement à ses élèves. Comme leur nom l’indique, les études ont une vocation pédagogique qui s’inscrit dans un mouvement général de la première moitié du XIXe siècle. On pense à Czerny notamment. Il y a manifestement une volonté de dépasser un contexte mondain pour que la musique soit bien, soit mieux servie. L’objectif est sans discussion possible de mettre les outils d’une pédagogie adaptée à disposition des professeurs, sans que pour autant la qualité du créateur ne soit étouffée. Cela s’appelle joindre l’utile à l’agréable, en fait à beaucoup plus, car on entre dans la MUSIQUE.
Chaque étude comporte une part d’exercice destiné à améliorer la technique du pianiste, mais loin de s’arrêter à cette seule approche, comme c’était alors trop souvent le cas, avec tout l’ennui qui résultait de cette vision bien restrictive, le compositeur entend éveiller la musicalité des élèves en leur permettant d’exprimer tout ce que peut ressentir l’âme humaine. Cette démarche a manifestement séduit le pianiste qui entend la généraliser, en rendant plus enjoué l’apprentissage, auquel il n’a lui-même consacré trois ouvrages centrés sur la culture musicale.
Exécutant, le pianiste a un jeu très épuré, loin des folies lisztiennes très extériorisées, et donne une lecture des Études qu’il a voulue telle pour ses élèves, en clair il joue avec une sorte de simplicité qui ne décourage pas l’auditeur, qui peut même espérer d’y parvenir à son tour. On l’écoute avec un grand bonheur dans une sorte de complicité amicale.
Il déploie encore son talent et sa maîtrise de l’œuvre du compositeur dans la berceuse op. 57, qu’il restitue avec une sorte de tendresse pleine de délicatesse. Que ses élèves ont de la chance, il doit les entraîner vers leurs progrès.
Danielle Anex-Cabanis
Une rencontre originale entre Frédéric Chopin, compositeur, pianiste virtuose, mais aussi professeur de piano que les familles du meilleur monde parisien s’arrachaient, et un pianiste contemporain, Gwendal Giguelay, qui affiche avec bonheur sa profession d’enseignant, aussi soliste, et dédie l’enregistrement à ses élèves. Comme leur nom l’indique, les études ont une vocation pédagogique qui s’inscrit dans un mouvement général de la première moitié du XIXe siècle. On pense à Czerny notamment. Il y a manifestement une volonté de dépasser un contexte mondain pour que la musique soit bien, soit mieux servie. L’objectif est sans discussion possible de mettre les outils d’une pédagogie adaptée à disposition des professeurs, sans que pour autant la qualité du créateur ne soit étouffée. Cela s’appelle joindre l’utile à l’agréable, en fait à beaucoup plus, car on entre dans la MUSIQUE.
Chaque étude comporte une part d’exercice destiné à améliorer la technique du pianiste, mais loin de s’arrêter à cette seule approche, comme c’était alors trop souvent le cas, avec tout l’ennui qui résultait de cette vision bien restrictive, le compositeur entend éveiller la musicalité des élèves en leur permettant d’exprimer tout ce que peut ressentir l’âme humaine. Cette démarche a manifestement séduit le pianiste qui entend la généraliser, en rendant plus enjoué l’apprentissage, auquel il n’a lui-même consacré trois ouvrages centrés sur la culture musicale.
Exécutant, le pianiste a un jeu très épuré, loin des folies lisztiennes très extériorisées, et donne une lecture des Études qu’il a voulue telle pour ses élèves, en clair il joue avec une sorte de simplicité qui ne décourage pas l’auditeur, qui peut même espérer d’y parvenir à son tour. On l’écoute avec un grand bonheur dans une sorte de complicité amicale.
Il déploie encore son talent et sa maîtrise de l’œuvre du compositeur dans la berceuse op. 57, qu’il restitue avec une sorte de tendresse pleine de délicatesse. Que ses élèves ont de la chance, il doit les entraîner vers leurs progrès.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 09/05/2023 à 19:09.