Katia Krivokochenko
Paul Paray, Œuvres pour Piano
Volume 2. CD Ciar classics.
Le compositeur français Paul Paray (1886-1979) laisse à la littérature pour piano un corpus important, du moins dans sa quantité… Son œuvre se distingue par une appétence pour le rythme, souvent placé avant la mélodie dans sa démarche compositionnelle. Du rythme obstiné de Avec Fougue, à l’accompagnement en décalage avec la main droite Scherzetto, de nombreuses combinaisons sont utilisées. L’esthétique de cette musique reste attachée à l’école française. Fauré, Debussy, Ravel émaillent les compositions de Paul Paray à la manière de touches de couleurs. La musique y est fort bien écrite, l’écriture toute pianistique met en valeur les harmonies souvent raffinées de ces pages.
Katia Krivochenko défend avec conviction cette musique, engagement, maîtrise technique, poésie, tout y est, mais j’avoue avoir du mal à trouver un intérêt à cette musique qui semble bien fade face à des contemporains français animés par des personnalités autrement plus fortes. Autant Germaine Tailleferre par exemple (disque chroniqué il y a quelques semaines sur ce site), sait se départir de ces figures tutélaires et arrive à créer une musique très personnelle, autant la musique de Paul Paray peine à trouver une singularité.
Toute l’énergie et la conviction de Katia Krivokochenko ne suffisent pas à emporter l’auditeur dans cette musique.
Michel Pertile
Le compositeur français Paul Paray (1886-1979) laisse à la littérature pour piano un corpus important, du moins dans sa quantité… Son œuvre se distingue par une appétence pour le rythme, souvent placé avant la mélodie dans sa démarche compositionnelle. Du rythme obstiné de Avec Fougue, à l’accompagnement en décalage avec la main droite Scherzetto, de nombreuses combinaisons sont utilisées. L’esthétique de cette musique reste attachée à l’école française. Fauré, Debussy, Ravel émaillent les compositions de Paul Paray à la manière de touches de couleurs. La musique y est fort bien écrite, l’écriture toute pianistique met en valeur les harmonies souvent raffinées de ces pages.
Katia Krivochenko défend avec conviction cette musique, engagement, maîtrise technique, poésie, tout y est, mais j’avoue avoir du mal à trouver un intérêt à cette musique qui semble bien fade face à des contemporains français animés par des personnalités autrement plus fortes. Autant Germaine Tailleferre par exemple (disque chroniqué il y a quelques semaines sur ce site), sait se départir de ces figures tutélaires et arrive à créer une musique très personnelle, autant la musique de Paul Paray peine à trouver une singularité.
Toute l’énergie et la conviction de Katia Krivokochenko ne suffisent pas à emporter l’auditeur dans cette musique.
Michel Pertile
Publié le 17/04/2023 à 19:28.