Il divino Cipriano de Rore
Ensemble Il Ballo
Leonardo Loredo de Sá. CD Hortus.
Madrigaliste très réputé au XVIe siècle, Cipriano de Rore devient une référence dans la musique européenne de la Renaissance. Par sa finesse et son inventivité, sa musique préfigure celle de Monteverdi.
Rompu à ce genre de répertoire, nos musiciens savent ajouter de manière subtile les affetti tant prisés à l’époque dont regorge cette musique. Toutes ces inflexions vocales soulignant la portée émotionnelle du texte. Le langage rhétorique que l’on redécouvre également à cette époque porte la musique à des sommets de sophistications dans le but de servir le texte poétique.
Le programme se distingue par l’alternance de pièces fortement contrastées mêlant transcriptions instrumentales, et madrigaux avec une grande variété d’accompagnements.
Instrumentistes et chanteurs nous convainquent totalement, l’éloquence du violon solo dans ses diminutions virtuoses (plage 9) ou bien la voix protéiforme de Véronique Bourin tantôt suave (plage 14), ou virtuose (plage 20). On pourra cependant reprocher de légers décalages entre la chanteuse et le cornet à bouquin (plage 22) et une élocution du texte perfectible. Dommage d’avoir laissé passer ces imperfections dans un disque très au fait de l’interprétation de cette musique.
Michel Pertile
Madrigaliste très réputé au XVIe siècle, Cipriano de Rore devient une référence dans la musique européenne de la Renaissance. Par sa finesse et son inventivité, sa musique préfigure celle de Monteverdi.
Rompu à ce genre de répertoire, nos musiciens savent ajouter de manière subtile les affetti tant prisés à l’époque dont regorge cette musique. Toutes ces inflexions vocales soulignant la portée émotionnelle du texte. Le langage rhétorique que l’on redécouvre également à cette époque porte la musique à des sommets de sophistications dans le but de servir le texte poétique.
Le programme se distingue par l’alternance de pièces fortement contrastées mêlant transcriptions instrumentales, et madrigaux avec une grande variété d’accompagnements.
Instrumentistes et chanteurs nous convainquent totalement, l’éloquence du violon solo dans ses diminutions virtuoses (plage 9) ou bien la voix protéiforme de Véronique Bourin tantôt suave (plage 14), ou virtuose (plage 20). On pourra cependant reprocher de légers décalages entre la chanteuse et le cornet à bouquin (plage 22) et une élocution du texte perfectible. Dommage d’avoir laissé passer ces imperfections dans un disque très au fait de l’interprétation de cette musique.
Michel Pertile
Publié le 11/04/2023 à 19:38.