Palais Garnier
> 22 novembre

La Cenerentola

Rossini
Photos Opéra National de Paris - Christian Leiber.
Cette production de Cenerentola signée du grand Jean-Pierre Ponnelle est d’une délicatesse et d’un charme infinis. Tel un grand livre d’images, les scènes se succèdent avec des mises en abîme dignes des meilleures mises en scène du siècle des Lumières. Les toiles peintes s’ouvrent et dévoilent des univers drôles tel le cabinet de Don Magnifico ou majestueux comme le palais du prince. Mais ici tout est trompe l’œil car nous sommes bien dans l’univers du conte et le rêve est toujours présent.
La distribution très homogène est dominée par le Don Magnifico de Bruno De Simone rompu jusqu’à l’excès au style rossinien. Nicola Alaimo est un Dandini truculent et Maxim Mironov un Don Ramiro qui malgré un fort joli timbre manque un peu d’épaisseur. Anna Wall et Claudia Galli sont deux chipies insupportables. Marianna Pizzolato est une Angelina de grande classe malgré un premier acte en demi- teinte. Brillante dans la seconde partie, elle s’impose avec brio dans un final étourdissant.
Riccardo Frizza dirige avec conviction les chœurs et l’orchestre de l’Opéra contribuant à la cohésion du spectacle.
Délices et charme étaient bien au rendez-vous ce soir là.

Marc Laborde
Publié le 28/11/2012 à 09:10, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.