Jean Rondeau
Gradus ad Parnassum
Jean Rondeau, clavecin. CD Erato.
Le dernier opus de cet artiste montre encore fois un cheminement artistique bien singulier. Jean Rondeau élargit encore un peu plus le répertoire du clavecin avec de nouvelles transcriptions. Nous balayons plus de trois cents ans d’un répertoire essentiellement écrit pour piano. Nous démarrons ce périple musical construit en arche avec deux ricercare de Palestrina. Tout le côté intellectuel de cette musique avec ses tournures harmoniques raffinées paraissent sous les doigts de Jean Rondeau tellement évidentes et confondantes de naturel. Le Gradus ad Parnassum qui donne son titre à l’album est bien celui de Debussy. Il s’agit du sommet de ce programme. Nous sommes ailleurs, bien loin de Debussy et en même temps totalement convaincu du bien-fondé de notre interprète. Limpidité du discours, flot musical jubilatoire où Debussy rend hommage à la pièce éponyme de Clementi, présente également sur le disque. Entre temps, Beethoven Haydn et Mozart formerons les autres pierres angulaires de cette arche. Jean Rondeau montre ce que le clavecin peut apporter au répertoire conçu à l’origine pour le piano, mais aussi que le clavecin peut être un instrument tout aussi universel et intemporel que le piano. C’est tellement convaincant, la musique s’écoule sans que l’on se pose de questions sur le bien-fondé de la démarche. Les plages du disque s’enchaînent dans un plaisir musical ininterrompu.
Un disque jubilatoire et bénéfique dans l’actualité morose que nous traversons.
Michel Pertile
Le dernier opus de cet artiste montre encore fois un cheminement artistique bien singulier. Jean Rondeau élargit encore un peu plus le répertoire du clavecin avec de nouvelles transcriptions. Nous balayons plus de trois cents ans d’un répertoire essentiellement écrit pour piano. Nous démarrons ce périple musical construit en arche avec deux ricercare de Palestrina. Tout le côté intellectuel de cette musique avec ses tournures harmoniques raffinées paraissent sous les doigts de Jean Rondeau tellement évidentes et confondantes de naturel. Le Gradus ad Parnassum qui donne son titre à l’album est bien celui de Debussy. Il s’agit du sommet de ce programme. Nous sommes ailleurs, bien loin de Debussy et en même temps totalement convaincu du bien-fondé de notre interprète. Limpidité du discours, flot musical jubilatoire où Debussy rend hommage à la pièce éponyme de Clementi, présente également sur le disque. Entre temps, Beethoven Haydn et Mozart formerons les autres pierres angulaires de cette arche. Jean Rondeau montre ce que le clavecin peut apporter au répertoire conçu à l’origine pour le piano, mais aussi que le clavecin peut être un instrument tout aussi universel et intemporel que le piano. C’est tellement convaincant, la musique s’écoule sans que l’on se pose de questions sur le bien-fondé de la démarche. Les plages du disque s’enchaînent dans un plaisir musical ininterrompu.
Un disque jubilatoire et bénéfique dans l’actualité morose que nous traversons.
Michel Pertile
Publié le 20/03/2023 à 19:43.